La filière laitière française ne mise pas que sur la poudre de lait pour conquérir des marchés à l'export. Le Cniel veut booster ses actions de promotion dans les pays émergents, essentiellement asiatiques, pour vanter la qualité de nos fromages.
La poudre de lait écrémé attire souvent les attentions lorsqu’on évoque l’export de produits laitiers. Mais l’interprofession compte bien développer la promotion de ce que la France sait faire mieux que ses concurrents : des fromages.
En 2015, la France a exporté 679 893 tonnes de fromages, essentiellement vers ses voisins européens (573 034 t) mais aussi vers les pays tiers (106 545 t). Le marché hors Europe semble d’ailleurs le plus porteur : il a progressé de 2 % en un an, contre seulement 0,9 % pour l’exportation intra-européenne.
Malgré les contraintes réglementaires, le marché américain reste la première destination de nos nombreux fromages. Avec 21 258 t exportées en 2015, ce débouché est néanmoins en baisse de 5,6 % par rapport à 2014. Vers le Japon, où on expédie 9 273 t, la baisse a été de 1,4 %.
Outre les Etats-Unis, d’autres pays sont considérés par le Cniel comme des « pays matures » où la consommation de fromages est, certes, bien établie, mais où les marges de progression seront limitées. C’est le cas de la Corée, du Japon, de l’Australie ou des pays du Moyen-Orient.
Du bleu dans les makis
Le Cniel entend focaliser ses actions de promotion – et le faire savoir – dans les pays dits « émergents », essentiellement asiatiques. « Nous souhaitons faire connaître la diversité et la notoriété des fromages français en Chine, Inde, Philippines, Thaïlande notamment, a expliqué Laurent Damiens, directeur de la communication du Cniel. Mais il ne suffit pas d’apporter nos meilleurs fromages dans les salons ou des événements pour les faire goûter aux consommateurs et influenceurs. Servir du fromage entre le plat et le dessert n’est pas dans leur culture », résume le spécialiste. Le Cniel travaille donc avec les industriels à la création de produits spécifiques adaptés aux modes de consommation : du fromage dans des nems ou des makis par exemple.
La démarche n’a rien d’une action de promotion auprès d’une « niche », et pour un résultat plus symbolique que réellement bénéfique. « L’objectif est d’accroître la part de marché des fromages français auprès de ces pays, en imposant nos fromages comme références, et en éduquant les consommateurs, via des structures de promotion locales ou des influenceurs comme des blogueurs ou des « Youtubeurs », à l’utilisation des fromages dans les recettes de la vie courante ».
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