« Le lève-tête, l’outil idéal quand on manque de bras »

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Séduit. Julien Gauthey souligne le confort et la sécurité que procure le lève-tête ­Mazeron. Mais disposant d’une main-d’œuvre suffisante et intervenant peu sur ses animaux pour les droguer ou poser des bolus, il n’envisage pas d’en acquérir un.

Nous avons demandé à Julien Gauthey de tester pour nous le Lèv-O-Cornadis(1), lève-tête de la société Mazeron, vendu depuis dix-huit mois avec un certain succès dans les élevages allaitants, mais aussi dans les élevages laitiers. Julien a utilisé le matériel mis à disposition par la coopérative Bourgogne Sud, son distributeur local, pendant une quinzaine de jours sur une bonne dizaine de laitières. De quoi se faire une idée sur ce matériel astucieux, simple de conception.

« Pour droguer, drencher ou poser un bolus sur un nombre conséquent d’animaux, c’est l’outil idéal quand on est seul à opérer, histoire de ménager ses efforts ou ses maux de dos. On travaille en toute sécurité. Pas besoin de se battre pour lever la tête des animaux les plus retors. C’est nettement plus aisé et moins fatigant que de faire lever la tête d’une bête nerveuse avec une mouchette », résume Julien.

« Ne pas avoir à s’absenter quand les bêtes sont prises, têtes relevées »

« Une fois la vache bloquée, on peut aussi faire d’autres interventions, comme une piqûre. Mais attention à absolument rester présent. Car contrairement à une vache prise au cornadis, si elle vient à glisser, elle ne peut pas se relever. Il faut donc avoir tous les outils sous la main (pistolet drogueur…) et ne pas avoir à aller les chercher quand les têtes sont déjà relevées. »

Petit inconvénient souligné par l’éleveur, lié à la conception même de l’outil : l’obligation d’intervenir sur une table d’alimentation vide, débarrassée de la ration distribuée.

Mais là, c’est simplement une question d’organisation, le jour où l’on veut l’utiliser.

Malgré ses avantages indéniables, ce n’est pas le type de matériel que Julien juge pour l’instant prioritaire sur son exploitation. Principale raison à cela : son système d’élevage. Ici, les vaches conduites en zéro pâturage ne sont déparasitées par drogage qu’une fois dans leur vie, quand elles sont génisses, un mois avant leur premier vêlage. Il pose aussi très peu de bolus et juge ses animaux très dociles.

Autre élément à prendre en compte dans cette exploitation, la jeunesse de la main-d’œuvre disponible. Julien n’est âgé que de 36 ans et ses deux salariés ont 21 et 28 ans. Alors même s’il s’agit de déparasiter quatre-vingts futures primipares par an, le jour où le chantier se fait, on préfère travailler sans lève-tête… plus rapide. « Si nous n’étions qu’un couple sur l’exploitation, je n’aurais clairement pas le même jugement », conclut Julien.

Jean-Michel Vocoret

(1) Prix culture du lève-tête 2 places : 745 €

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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