Vers dix heures, dans ce supermarché Auchan proche de Maubeuge, les manifestants ont retiré des briques de lait des rayons et les ont apportées dans les réserves du magasin, sous le regard surpris des clients, a constaté un photographe de l'AFP. « Lactalis repousse la négociation sur le prix du lait avec les producteurs », a expliqué à l'AFP Patrick Meunier, directeur de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) du Nord.
« Les producteurs de lait n'arrivent plus à vivre. L'opération de déférencement de ce matin relaye l'action (du syndicat) dans l'Ouest de la France », a-t-il ajouté, annonçant d'autres opérations de ce type dans les Hauts-de-France ces prochains jours. La deuxième session de négociations sur le prix du lait entre Lactalis et les représentants des producteurs a échoué dans la nuit de vendredi à samedi.
Un producteur sur cinq en France travaille pour Lactalis, soit 20 % de la collecte française. À 256,90 euros la tonne achetée en juillet, Lactalis se trouvait loin derrière le groupe Laïta et la société Silav (290 euros la tonne) ou encore la laiterie Saint-Père, filiale d'Intermarché, qui rémunère les éleveurs 300 euros les 1 000 litres.
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