Satisfaction. Ce modèle présenté au Sima 2017 donne satisfaction à Gwenaël Bainvel et Patrick Le Méro qui, après 700 heures d’utilisation, principalement dans la cour de ferme, n’ont relevé que de légers défauts de conception.
Le Gaec de Lann Bihann, dans le Morbihan, a reçu son chargeur télescopique Manitou MLT 635-130 PS + en décembre 2017. Il fonctionne près de 100 heures par mois : chargement de la distributrice, curage, manutention…
« C’est notre troisième appareil de cette marque, précise Patrick Le Méro, l’un des deux associés. Nous faisons avant tout confiance à la concession Axxel basée près d’ici et avec qui nous travaillons depuis longtemps. Il a remplacé un MLT 635 de 120 ch. Le nouveau modèle a 10 ch de plus, c’est largement suffisant pour notre utilisation. Il a une bonne adhérence mais chez nous, tous les travaux de chargement se font sur du béton. Nous ne l’utilisons jamais pour reprendre du fumier au champ, car cette tâche est sous-traitée à une ETA. »
Même avis pour son associé Gwenaël Bainvel : « C’est un modèle compact et maniable, souligne ce dernier. Pour repousser le fourrage ou nettoyer la table d’alimentation, j’utilise une botte prise avec la fourche du godet. Nous avons une bonne visibilité dans toutes les directions. En revanche, nous ne sommes pas convaincus par le grand pare-brise courbé. C’est très bien conçu pour empiler des bottes sur cinq ou six rangées. Mais dans les faits, cela ne nous sert que deux à trois heures par an au maximum. En revanche, la poussière s’accumule rapidement sur la partie oblique à mi-hauteur, juste dans le champ de vision. Il faut donc la nettoyer beaucoup plus souvent qu’une vitre verticale classique. »
Six vitesses powershift bien étagées
Autre petit défaut de conception : les phares de travail placés sur la cabine se reflètent dans le rétroviseur pouvant parfois éblouir le chauffeur lors des marches arrière.
La transmission powershift est quant à elle bien notée : les six vitesses sont correctement étagées et se passent d’un clic sur l’accoudoir multifonction placé à droite du siège. Grâce à la programmation électronique, le chauffeur peut choisir, par exemple, d’avancer en troisième vitesse et de passer automatiquement en seconde quand il enclenche la marche arrière. Une fonction bien utile au quotidien.
Un peu léger pour tirer un plateau de 20 balles
Ce chargeur roule à 40 km/h, mais le Gaec a peu d’occasions de s’en servir sur la route. L’engin leur semble de toute façon un peu léger pour tirer un plateau de vingt balles. Les commandes au niveau de l’accoudoir sont très faciles à trouver. Seul bémol : les positions du bouton d’inverseur ne sont pas suffisamment différenciées, si bien que le chauffeur peut parfois descendre de la cabine pensant être sur le neutre, alors que la marche avant est encore enclenchée. Pas de danger toutefois que le chargeur se déplace tout seul, puisque l’avancement est bloqué dès que le chauffeur se lève du siège.
Au niveau de l’hydraulique, les deux associés ont peu de remarques. Le débit de 150 l/min est suffisant et la flèche suspendue apporte du confort au travail. Un bouton sur l’aile avant gauche permet de couper la pression au moment des changements d’outils, sans avoir à retourner en cabine. Les associés regrettent tout de même l’hypersensibilité des capteurs qui se mettent facilement en sécurité : « C’est une tendance sans doute inévitable sur le matériel aujourd’hui, ajoute Patrick Le Méro. Quand les fonctions sont bloquées, il suffit d’appuyer sur le bouton de réarmement situé au tableau de bord. Ce bouton serait plus pratique à utiliser s’il était plus proche de l’accoudoir. »
L’accès à la cabine est facile
La cabine est confortable et bien insonorisée. Le grand essuie-glace est relativement bruyant, mais il semble que ce défaut soit corrigé sur les modèles plus récents. Nos deux agriculteurs apprécient la vitre électrique de la portière, car le chauffeur peut l’ouvrir à la hauteur désirée. Un principe qu’ils préfèrent au système de double porte haut et bas. La découpe dans le plancher facilite réellement l’accès, notamment à la descente car le pied trouve tout de suite la marche du bas.
« Dans l’ensemble, c’est un bon produit. De plus, il est fabriqué en France près de chez nous, ajoute Gwenaël Bainvel. C’est aussi un critère important à nos yeux. L’entretien nous paraît assez simple. Les graisseurs centralisés au niveau des roues et à l’arrière facilitent la tâche. Le moteur se salit peu car nous utilisons l’inversion de sens des pales pour enlever les résidus sur le radiateur. C’est le concessionnaire qui a réalisé la première vidange. Il reste maintenant à voir à plus long terme comment il vieillit. »
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