Témoignage. Puissance, comportement au travail, maniabilité, confort, entretien… Arnaud Simonin, éleveur vendéen, nous livre ses impressions sur le télescopique JCB, et sa transmission hybride Dualtech VT qui combine hydrostatique et powershift.
« Le télescopique est arrivé sur l’exploitation en avril 2017 et je m’en sers entre 60 et 80 heures par mois, explique Arnaud Simonin, éleveur de jersiaises à Aubigny (Vendée). C’est un JCB 531-70 AgriPro qui a remplacé un autre 531-70, en version Super Agri, que j’avais depuis trois ans. D’aspect extérieur, cela ne me changeait pas puisque je retrouvais la même cabine, les mêmes dimensions et le même design. Mais l’AgriPro a un moteur de 145 ch, soit 20 ch de plus que le précédent. Avec cette puissance supplémentaire, il ne peine jamais, que ce soit pour charger du fumier, faire le silo à l’ensilage ou tirer un plateau de 12 m chargé de balles d’enrubannage. » Mais la principale nouveauté de cette gamme est la transmission Dualtech VT développée spécifiquement par JCB.
« Au-dessus de 19 km/h, je bascule en powershift automatiquement »
C’est un concept hybride qui associe un module hydrostatique fonctionnant de 0 et 19 km/h, et un second module powershift à trois rapports, qui s’enclenche à partir de 20 km/h. L’agriculteur dispose ainsi d’une grande précision dans les travaux d’approche grâce à l’hydrostatique.
À plus grande vitesse, la boîte powershift prend le relais, assurant une transmission maximale de la puissance jusqu’aux roues.
« Cela fonctionne bien, ajoute Arnaud Simonin. J’ai juste à appuyer sur la pédale d’accélérateur et la boîte se gère toute seule. Quand je dépasse les 19 km par heure, je bascule automatiquement en powershift et, inversement, quand je décélère. Les changements se font sans à-coups. La majeure partie de mon temps, je roule autour de la ferme à petite vitesse, et donc en mode hydrostatique. C’est plus confortable que l’ancien télescopique qui était uniquement powershift. » Notre éleveur, comme tous ceux que nous avons interrogés, apprécie aussi la fonction Flexi. C’est un mode qui dissocie le régime moteur de la vitesse d’avancement. Avec le joystick à l’accoudoir, il suffit au conducteur de fixer un régime entre 1500 et 2 100 tr/min pour avoir le débit d’huile nécessaire au travail. La pédale d’accélérateur ne sert plus qu’à moduler l’avancement.
« La flèche suspendue limite les secousses »
De plus, le chauffeur peut déterminer une vitesse maximale à ne pas dépasser. C’est intéressant avec un outil animé (godet désileur-mélangeur, pailleuse, balayeuse…) pour rouler à un rythme lent et régulier tout en ayant de la puissance hydraulique. Cette fonction fait aussi gagner du temps pour tous les travaux réclamant d’allonger et de réduire souvent la flèche, car le régime moteur reste optimal, même à l’arrêt.
Plus besoin, comme le font beaucoup d’agriculteurs, de freiner du pied gauche tout en accélérant du droit pour avoir plus de débit hydraulique. Sur le plan du confort et de la conduite, ce télescopique reçoit également une bonne note et ce malgré l’absence de suspension de cabine : « La flèche suspendue limite les secousses, souligne Arnaud Simonin. La cabine est confortable, et je trouve que la visibilité est très correcte. Seule la barre au-dessus du pare-brise gène un peu la vue, mais je m’y suis habitué. J’aime bien aussi le monolevier intégré à l’accoudoir. Il sert à piloter toutes les fonctions essentielles et son utilisation est simple. Pour le travail nocturne, JCB a prévu de nombreux éclairages à leds de tous les côtés ainsi que sur la flèche, c’est un plus. »
« Le réservoir manque de capacité »
Quant à l’entretien, Arnaud n’a pas de remarques notables à ce stade. « Je surveille simplement les niveaux et c’est le concessionnaire qui s’occupe des vidanges et des filtres. À première vue, ils ont l’air d’être accessibles. JCB a regroupé les graisseurs à l’arrière de la flèche, c’est très pratique. En point négatif, je signalerais tout de même la capacité du réservoir qui n’est pas suffisante pour une grosse journée de travail. Je vais surveiller aussi la corrosion de toutes les parties peintes en noir. Sur mon ancien télescopique, de la rouille avait commencé à apparaître et la peinture employée sur celui-ci est apparemment la même. L’inversion automatique du ventilateur toutes les quinze minutes élimine une grosse partie des impuretés sur les grilles du ventilateur. Cela ne me dispense pas de contrôler et de passer un coup de soufflette au moins une fois par semaine, voire plus souvent en été. Le premier radiateur s’incline légèrement, c’est donc assez facile. »
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