Broncho-pneumonies. De fortes amplitudes thermiques et un bâtiment mal ventilé ont fragilisé l’immunité. Cela a été fatal à un bovin.
La clinique est appelée en juin pour un lot de vingt jeunes bovins de 9 à 12 mois présentant des symptômes respiratoires. Il s’agit de mâles et de femelles de races salers et limousine, mais cela pourrait concerner tout autant des jeunes bovins laitiers. Leur bâtiment est composé de plusieurs cases avec les portes ouvertes, à cette époque de fortes chaleurs, avec un toit constitué de tôles de type Eternit associées à d’autres translucides.
Forte chaleur au-dessus des animaux
Le volume d’air est correct, la densité animale conforme, mais une forte chaleur est ressentie au-dessus des animaux. Lors de mes déplacements dans les deux cases, les bovins bougent et toussent spontanément. Une fois les animaux attachés aux cornadis, je prends la température de tous les animaux, examine cliniquement deux jeunes bovins et autopsie un broutard mort depuis vingt-quatre heures. La prise de température sur l’ensemble des animaux indique des variations entre 38°5 et 39°2. L’appétit du lot est conservé. Les deux bovins examinés expriment une légère augmentation de la fréquence respiratoire. Je ne remarque pas de jetage nasal, ni de problèmes articulaires au niveau des membres. Les cycles de rumination sont normaux. Une toux marque cet épisode infectieux de type grippal dont il est impossible d’identifier l’origine cliniquement. La mise en place d’examens complémentaires est nécessaire, l’autopsie en fait partie. Elle est réalisée sur le site de l’exploitation avec les précautions sanitaires et d’hygiène conformes.
Des lésions typiques du virus syncytial bovin
L’autopsie montre des lésions pulmonaires caractéristiques d’une infection due au virus syncytial bovin : œdème des lobes pulmonaires, bords des poumons surélevés, présence de grosses bulles d’emphysème qui s’effondrent à la section (photo ). A contrario, les infections bactériennes montrent un tissu pulmonaire beaucoup plus sombre en coloration, lourd en densité, congestionné avec du liquide muqueux ou purulent en fonction de l’ancienneté de l’infection (photo ).
Pendant cette période de fortes chaleurs, nous avons connu des nuits relativement fraîches. Ces amplitudes thermiques importantes, associées à des températures très hautes en journée, exacerbées par l’absence de ventilateur, ont fragilisé considérablement la muqueuse pulmonaire et son immunité locale. Ces facteurs de risque ont favorisé l’installation d’une infection à virus respiratoire syncytial que l’on rencontre généralement en hiver, mais qui reste potentiellement présente toute l’année.
Traitement anti-inflammatoire
Ce cas montre l’intérêt de l’autopsie pour identifier l’agent causal des maladies respiratoires atteignant un lot de jeunes bovins. Cette identification permet également d’orienter la prescription de spécialités vétérinaires anti-inflammatoires, et non d’antibiotiques, qui n’ont pas d’activité antivirale.
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