Plus de la moitié des éleveurs estiment leurs maïs fourrage « beaux » à « très beaux » d'après un sondage réalisé par Web-agri entre le 5 et 12 juillet 2022. 18 % des maïsiculteurs les trouvent hétérogènes, et enfin 29 % d'entre eux les trouvent « moyens », voire « pas beaux »
Canicule durant la pollinisation du maïs
Les craintes se portent vers la vague de chaleur annoncée cette semaine en pleine période de floraison. Pour Serge Zaka, agro-climatologue « C'est la première fois que nous allons observer une telle canicule durant la floraison des maïs dans le sud-ouest. Dès 35°C, la viabilité du pollen et la fécondation diminuent de 50 % entrainant des avortements des grains. »
ITK rappelle qu'au delà de 40°C, la croissance et la pollinisation du maïs s'arrêtent, et l'évapotranspiration de la plante est nettement plus élevée engendrant un stress hydrique qui se somme au stress thermique. Au delà de 44°C, un éclatement des cellules, voire un effet sèche cheveux peut avoir lieu. « On estime que l’impact sur le rendement sera plutôt faible à modéré localement. Mais c’est à surveiller car il y a aussi une sécheresse en cours. Les fortes températures augmentent l’évapotranspiration et peuvent faire baisser l’indice hydrique de la plante », explique ITK sur son site internet.
D'après l'observatoire Céré'Obs de FranceAgriMer, 30 % des maïs français étaient en floraison au 4 juillet 2022 (contre 1 % à la même date en 2021).
Inquiétude face au stress thermique sur les réseaux
Sur les réseaux, les agriculteurs effectuent le même constat. Pour JMS, éleveur laitier en Moselle, la floraison est arrivée avec 10 jours d'avance, et le stress hydrique commence à se faire ressentir.
Pour Stéphane David, en Charente-Maritime, les maïs étaient déjà en floraison.
Chez Maël Daniau, éleveur de vaches allaitantes en Vendée (85), la sécheresse pèse : « Ça va être une année catastrophique » commente l'éleveur sur twitter. « Les maïs sont à peine à hauteur d'homme dans les plus beaux champs. Avec les chaleurs annoncées la semaine prochaine, ils vont arriver en fleur, et ça sera là le plus catastrophique. Ça va les faire avorter, on n'aura pas de bosse. il n'y aura pas de quantité parce qu'ils sont tout petits, ils sont déjà secs. » L'éleveur estime perdre plus des deux tiers de son rendement en maïs fourrage.
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