Pneus basse pression, pendillards, le matériel d'épandage évolue dans le bon sens mais est-ce encore rentable d'avoir son propre épandeur ou sa propre tonne à lisier ? Pas sûr...
F umiers et lisiers sont une richesse des élevages pour la vie des sols. Des effluents bien valorisés, c’est moins d’achat de fertilisants, sans impact sur la production fourragère. La réglementation est contraignante mais avec un système bien rodé et du matériel adapté, les déjections animales sont une source de valeur ajoutée.
Penser à la structure des sols et aux pertes
Les épandeurs et tonnes à lisier ne cessent de grossir. Pour conserver une bonne structure de sol, il faut éviter de les matraquer par des charges trop importantes à l’épandage. Les pneus basse pression sont préconisés. Il faut évidemment éviter le plus possible les épandages sur sol insuffisamment ressuyé. Les textes réglementaires détaillent aussi les interdictions : sols non ressuyés, détrempés, gelés, en pente, etc.
Tous les systèmes générant un brouillard de lisier à l’épandage engendrent des pertes d’azote par volatilisation de l’ammoniac. Le lisier épandu avec pendillards, quand c’est réalisable, s’avère plus efficace qu’avec buse/palette. C’est moins polluant pour l’atmosphère et surtout plus efficace pour la parcelle.
Déléguer ou mutualiser les outils d'épandage
La meilleure façon de rentabiliser un matériel est de lui faire faire des heures. Les épandeurs et tonnes à lisiers sont coûteux pour un temps d’utilisation réduit. Déléguez ! Les ETA et Cuma sont généralement bien équipées. Si vous comptez réellement votre temps, la délégation est régulièrement moins chère qu’avoir son propre équipement. Avez-vous fait le calcul ? La main d’œuvre disponible est déjà contrainte sur les exploitations. Mieux vaut passer du temps autour du troupeau.
Des distances à respecter et des voisins à préserver
Vos épandages doivent respecter un certain nombre de distances : les distances de base sont 35 m des berges et cours d’eau ou 10 m s’il y a une bande enherbée de 10 m et 15 m ou 50 m à 100 m des voisins. Ces distances sont variables selon le produit épandu (lisier, fumier raclé, fumier d’aire paillée intégrale, déjections ayant subi un traitement, compost…) ou par exemple, selon la présence de zone boisée ou enherbée le long d’un cours d’eau. Vos conseillers agronomes sauront vous guider.
Les conflits de voisinage ne sont jamais propices au développement d’une activité. Il vaut mieux ménager les susceptibilités. La gêne est réelle, même si ce n’est que quelques heures, avec les odeurs d’épandage et le va-et-vient du matériel. Dans la mesure du possible, prévenez les voisins. Le recouvrement rapide des effluents épandus réduit la gêne des voisins sous le vent.
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