La revalorisation du prix de revient en mars, l’augmentation du prix allemand et le maintien de la valorisation beurre-poudre dopent le prix de base de Lactalis.
Les trois grands groupes laitiers trustent le top 20 des prix du lait de mars, à commencer par Lactalis. Le groupe lavallois détient dix des vingt premières places. À 471,03 €/ versés aux adhérents de l’Unell, le prix de base moyen France est le plus élevé depuis un an. Le prix de revient des livreurs, qui compte pour 35 % dans la formule de calcul, a été augmenté de 2 €/1 000 l en mars (477 €, contre 475 € depuis avril 2024). Le prix de base bénéficie surtout du prix allemand qui a passé la barre des 500 € en novembre. Celui retenu pour le calcul du mois de mars est le plus haut des quatre derniers mois connus (522,12 €). Quant à la valorisation beurre-poudre calculée en interne par Lactalis et l’Unell, elle s’est stabilisée depuis janvier entre 445 € et 450 €. Faute d’accord entre les quatre collèges interprofessionnels, la publication de l’indicateur beurre-poudre du Cniel est suspendue depuis presque deux ans.
En avril, le prix de base de Lactalis-Unell France reste au niveau de mars : 470,34 € (-0,69 €). Le mois de mars marque également l’entrée en vigueur de la prime « culture lait » d’un maximum de 4,50 € établie sur l’empreinte carbone, le bien-être animal et la biodiversité. Notre observatoire en tient compte.
Numéro 1 : le, GIE Avesnois Lait
Avec ses 500 € de prix de base depuis janvier, le GIE Avesnois Lait (Nord-Picardie) continue de jouer les trouble-fêtes dans la filière laitière conventionnelle malgré une baisse de 10 €. Elle est dans les pas des prix nord-européens puisqu’elle approvisionne la coopérative belge Milcobel.
Érosion des prix non OGM
Dans ce contexte, l’écart entre les prix mensuels en filière non OGM et les prix les plus hauts du conventionnel s’érode.
La Laiterie Saint-Denis-de-l’Hôtel (Centre) et Alsace Lait figurent dans le top 5 de l’ensemble des prix mensuels français (hors bio), mais ils sont au même niveau que le GIE Avesnois Lait, Savencia FMB Sud-Ouest (numéro 2 des conventionnels) ou 8 € à 10 € au maximum au-dessus (LSDH C’est Qui le Patron ? !).
Lait bio : sous influence saisonnière
Quant aux prix bio, comme chaque année à cette époque, ils reculent sous l’effet de la saisonnalité. Les prix plus bas au printemps visent à lisser le pic de collecte. Les prochains mois diront si la crise de consommation des produits laitiers bio continue de saper la rémunération des producteurs. Face à cette conjoncture, le prix de Danone Les 2 vaches – OP Seine & Loire (Basse-Normandie) fait figure d’ovni. Il galope bien au-delà des 600 € de prix mensuels.
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