Ce n’est pas un scoop, il pleut régulièrement en Bretagne. Mais entre le 25 et le 30 janvier, il a plu énormément. L’enchainement de trois tempêtes, Eowyn, Herminia et Ivo, a fait battre des records de pluviométrie. La station météo de Rennes-Saint Jacques (35) a enregistré 200 mm de pluie entre le 1e et le 29 janvier 2025, contre 67 mm pour un mois de janvier moyen. A Brennilis, dans le Finistère, ce sont 309 mm qui sont tombés. Ce qui fait de janvier 2025 le mois le plus arrosé depuis 1966 en Bretagne !
Autant de pluie sur des sols déjà gorgés d’eau a entrainé des débordements des cours d’eau avec des crues historiques. Si les inondations dans certaines agglomérations ont été très médiatisées, elles ont aussi causé d’innombrables dégâts dans les campagnes. Même les exploitations habituées à voir leur cours d’eau voisin sortir de son lit ont été surprises par la hauteur de la crue. De nombreux champs sont sous l’eau. Des bâtiments sont endommagés, des stocks fourragers perdus. Certains éleveurs ont dû faire appel à la solidarité de collègues pour accueillir leurs animaux, et de nombreuses images, partagées sur les réseaux sociaux, interpellent.
Des vaches évacuées par l'armée à Bruz
Parmi elles, celles de l'évacuation des vaches d'Emmanuel Foulon sur la commune de Bruz par l'armée. « Une vingtaines de vaches étaient encore prises au piège, mais grâce à l'intervention du 2ème Régiment du Matériel de l'Armée de Bruz, elles ont enfin pu être mises en sécurité ! » expliquent les Jeunes Agriculteurs d'Ille-et-Vilaine sur leur page Facebook.
Pas d’arrêt de collecte
La situation est particulièrement compliquée dans le bassin de Redon, zone de marais à l’embouchure de la Vilaine. « Nous avons réussi à maintenir la collecte, partage Bruno Martel, éleveur à Bains-sur-Oust (35) et administrateur Agrial. Des solutions ont été trouvées pour accéder aux exploitations, pour rediriger les collectes vers d’autres sites en raison de routes coupées ».
Signaler ses dégâts
La chambre d’agriculture rappelle l’importance pour les exploitants touchés de se faire connaitre. « Dans un premier temps, nous recensons les dégâts pour pouvoir accompagner les agriculteurs dans leur prise en charge, explique Elif Gören-Ricaud, chargée de mission aménagement et urbanisme à la chambre d’agriculture de Bretagne. Selon les communes, des arrêtés de catastrophes naturelles pourront être pris. Selon les dégâts et les zones, il faudra faire intervenir les assurances privées, les aides de l’Etat et le régime des calamités agricoles ».
En Ille-et-Vilaine, une vingtaine d’exploitations ont été fortement impactées par les inondations. A la décrue, elles risquent d’être beaucoup plus nombreuses à être pénalisées par des dégradations de récolte dans les champs et prairies restés trop longtemps sous l’eau.
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