Intervention. Sa suspension décidée en Conseil des ministres pourrait renforcer dès le printemps les tensions sur le marché.
La croissance de la collecte est repartie partout en Europe au dernier semestre 2017. En tête, des pays comme l’Irlande, mais également de gros faiseurs comme la France et l’Allemagne, dont la qualité des fourrages permet de poursuivre sur cette lancée en 2018.
Cette tendance lourde alerte le commissaire Hogan : « Il n’est pas soutenable de continuer à produire pour un marché qui n’existe pas », déclarait-il en marge du Conseil des ministres de l’Agriculture de l’Union européenne du 29 janvier. Il s’agit bien de ce même fonctionnaire européen qui a laissé s’accumuler les stocks de poudre dès juillet 2015 et de façon accélérée en 2016, avant d’envisager une mesure de réduction volontaire aidée de la collecte. Ce même fonctionnaire européen qui, soutenu par les pays les plus libéraux, a refusé d’inscrire au règlement Omnibus toute notion de régulation en cas de déséquilibre du marché.
En dépit d’une offre qui s’annonce pléthorique, surtout si le printemps est favorable, la Commission voudrait en plus se débarrasser de ses stocks qui plombent déjà le prix de la poudre maigre et, sous son impulsion, le Conseil des ministres a annoncé la suspension de l’intervention à prix fixe.
Une mesure pourtant conçue pour atténuer les effets de la surproduction saisonnière. Toutefois, ce filet de sécurité continuera à fonctionner, assure l’Union, qui « décidera au cas par cas de combien acheter et à quel prix ». Cette décision ajoute encore de l’incertitude sur le prix du lait payé aux producteurs en 2018.
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