Au cours de cette Quinzaine de la transmission/reprise d'exploitations, mettons en avant deux installations en bovins lait en relayant les vidéos publiées récemment sur la chaîne Youtube de Jeunes Agriculteurs Normandie. En commun : la région et la production, les vaches laitières. Mais l'une des reprises est familiale, en individuel et en polyculture-élevage, l'autre hors cadre, en couple et spécialisée en lait.
Alexandra Helaine et Clément Mauger sont éleveurs depuis le 1er avril 2021 à La Lande-d'Airou, près de Villedieu-les-Poêles dans la Manche. Marie Lemmonier depuis le 1er janvier 2023 à Amayé-sur-Orne, au sud de la plaine de Caen dans le Calvados. Toutes deux situées en Normandie, les deux exploitations reprises comportent un élevage de vaches laitières.
« Basée sur le lait » / cultures et vente directe
Si la première est « basée sur l'activité lait », avec 110 VL sur 96 ha de SAU, la seconde est en « polyculture-élevage » : elle compte 70 VL et des productions végétales sur 230 ha, expliquent les producteurs. Cette dernière est, en outre, conduite en agriculture biologique. À partir de la culture de lentilles, introduite en 2022, la jeune femme y a développé un atelier de vente directe, où sont également commercialisés des haricots rouges, ainsi que de l'huile de colza et de tournesol.
« Diverses petites aides bonnes à prendre »
Autres différences : Alexandra, pourtant fille d'agriculteurs, et Clément se sont installés en couple et hors cadre familial, alors que Marie a pris, seule, la suite de ses parents. « Achetée par mon grand-père dans les années 50, la structure s'est agrandie au fur et à mesure », précise-t-elle. Ce projet, elle s'y sentait « prédestinée », tout en trouvant « ça un peu énorme quand même » pour quelqu'un qui vient de finir ses études.
S'installer juste derrière ses études : un projet un peu énorme.
Malgré leur profil qui diffère, les jeunes repreneurs se sont fait accompagner dans leur parcours d'installation agricole, par la chambre d'agriculture notamment, et ont bénéficié de la DJA (dotation jeune agriculteur). En tant que ja, le couple a été subventionné à 45 % pour la construction d'un silo de maïs et d'un bâtiment pour les génisses (aides PCAE). Un soutien financier appréciable. « Il faut bien se renseigner. Diverses petites subventions existent, c'est toujours bon à prendre », conseille-t-il.
« Bien s'entourer »
Le jeune homme a été le premier à vouloir se lancer, sa compagne ayant « un peu peur des démarches administratives ». Tous les deux salariés, chacun de son côté, ils ont cherché une ferme sur le RDI (répertoire départ installation). Celle-ci trouvée, Clément y a effectué un stage de parrainage de 10 mois pour « tout apprendre aux côtés des cédants sur son fonctionnement, sur le troupeau », etc.
Les démarches administratives faisaient un peu peur.
« Nous avons eu un bon feeling. Ils tenaient à céder l'exploitation à un jeune couple et sont contents d'avoir réussi. Ils nous aident depuis le début et aujourd'hui encore si besoin », ajoute Alexandra. Quant à Marie qui, de part sa jeunesse craignait de « ne pas avoir toutes les connaissances requises pour s'installer en agriculture », elle a suivi plusieurs stages, et été salariée de ses parents deux ans.
Entre jeunes, on se tire vers le haut.
Comme Alexandra et Clément, elle a été épaulée par Jeunes Agriculteurs Normandie, et a participé à la création d'un nouveau canton. « En échangeant sur nos pratiques, les évolutions réglementaires, nos difficultés, en se donnant nos petites astuces, on se tire vers le haut et on peut s'améliorer », souligne-t-elle, avant de conclure : « Si on a envie de devenir éleveur laitier, il ne faut pas hésiter et tenter. L'essentiel est de bien s'entourer. » « Quand on est passionné, on y arrive », ajoutent les associés du Gaec de l'Airou.
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