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La priorité d'Yvon Boutier : céder son exploitation à des jeunes, même s'ils ne sont pas issus du milieu agricole, car « sa structure tient la route ». Après avoir rencontré seulement deux candidats, il a trouvé son bonheur. Cet article fait partie d'une série de témoignages de cédants sur la transmission de leur ferme.
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L'exploitation : Yvon Boutier produit du lait (520 000 l) et de la viande bovine sur 120 ha à Kerien (Côtes-d'Armor), avec un système plutôt économe.
La stratégie de transmission :Yvon Boutier transmet sa ferme à des tiers.
Aucun de ses trois enfants ne veut la reprendre. Il s'inscrit au RDI (répertoire départ installation) de son département mais reçoit seulement deux visites. Il suffit parfois d'une rencontre pour trouver son bonheur. L'un de deux couples reprendra l'exploitation en mars 2020 après une année de parrainage et un contrat de pré-installation. « J'avais à cœur d'installer des jeunes car ma structure tient la route. J'ai investi pour l'améliorer et la mettre aux normes, insiste l'agriculteur. Nous cédons cet outil de production, c'est-à-dire le cheptel, les bâtiments, le matériel et même la maison d'habitation, voire également le tissu socio-économique autour de l'exploitation, mais pas les terres qu'on louera à nos successeurs car sinon la reprise aurait été financièrement impossible. » Pour l'heure, les repreneurs ne prévoient pas de faire évoluer le système, ils se font la main et leur place petit à petit.
Si on veut des paysans demain, il faut faciliter l'installation de jeunes, quitte à faire des concessions, sur le prix ou le foncier notamment.
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