« Nous n'imaginons pas, Madame la Présidente, que vous puissiez prendre l'initiative d'un vote au Conseil et au Parlement contre l'expression démocratique de la quasi-unanimité des parlementaires français », écrivent les élus allant du PCF aux sénateurs LR, en passant par le PS, les Écologistes, Renaissance, Liot, MoDem, Horizons, et l'UDI, dans ce courrier à l'initiative du sénateur écologiste Yannick Jadot. Les députés LR, LFI et RN n'ont pas signé.
« Nous ne concevons pas non plus que la Commission et le Conseil s'assoient sur l'opposition de la France, grand pays fondateur de l'Union », ajoutent-ils, en prévenant : « Une telle situation générerait sans aucun doute une déflagration démocratique dans notre pays qui se trouve déjà sous la menace politique d'un populisme antieuropéen ».
La ministre de l'agriculture Annie Genevard s'est dite dimanche convaincue que cet accord de libre-échange ne serait « pas signé » à Rio de Janeiro.
« Naïveté coupable »
Pour les parlementaires signataires de ce courrier, la France a posé « trois conditions à la signature de l'accord » : « ne pas augmenter la déforestation importée dans l'Union européenne, mettre l'accord en conformité avec l'Accord de Paris sur le climat et instaurer des mesures miroirs en matière sanitaire et environnementale. À l'évidence, ces conditions ne sont pas satisfaites ».
Ils évoquent aussi un « tel fossé » dans les normes environnementales, sanitaires et de bien-être animal entre les pays du Mersocur et l'Europe, qu'il « présente un risque sanitaire sérieux pour les consommateurs européens » et « constitue une concurrence déloyale pour nos producteurs agricoles ».
Cet accord de libre-échange, « qui prévoit l'ouverture de quotas additionnels sans droits de douane ou à taux réduit de bœuf, de volaille, de maïs, de sucre et d'éthanol, se ferait fatalement au détriment des producteurs et éleveurs européens, sur fond de distorsions de concurrence et de "naïveté coupable" avec l'absence de contrôles sur les produits importés », poursuivent les signataires.
Enfin, il ferait peser « un risque substantiel sur la sécurité des approvisionnements agricoles et la traçabilité alimentaire en Europe », affirment-ils. « De tels enjeux économiques, sociaux, environnementaux et sanitaires ne sauraient être réglés avec quelques compensations financières transitoires », martèlent-ils.
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