Installé à la Chapelle-Janson (Ille-et-Vilaine), le CIA La Crespelle est resté dans la famille Jouan qui l’a créé en 1961. Il a reçu son premier agrément l’année suivante. « En 1966, nous avons refusé d’intégrer une coopérative, comme l’imposait la loi sur l’élevage, parce que les éleveurs qui travaillent avec nous tenaient à notre indépendance », raconte Vincent Jouan, petit-fils du fondateur et technicien génétique. S’en est suivie une période noire avec des procès, des amendes à payer, et une survie dans l’illégalité. Les salariés aussi subissaient des pressions.
La fidélité de certains éleveurs a sauvé l’entreprise. Elle a conclu un partenariat avec KI Samen, un centre néerlandais qui lui fournissait des semences holsteins agréées. Les doses respectaient toutes les règles européennes, y compris sur le plan sanitaire. Les éleveurs ont suivi. « Ils ont toujours eu de bons résultats techniques », affirme Vincent.
« Nous n’avons jamais misé sur la génomique. De ce fait, nous sommes moins chers que les autres, autour de 7 € pour un jeune mâle », poursuit Gerard Scheepens, chez KI Samen. Il revendique une part de marché de 20 % aux Pays-Bas. L’entreprise possède une ferme de 500 vaches sur laquelle elle teste ses mâles. L’accent est mis sur les lignées.
En 2006, la révision de la loi sur l’élevage a ouvert une porte à La Crespelle. Le centre s’est mis aux normes et a été agréé en 2009. Il héberge et teste 40 taureaux mais en propose 200 dans son catalogue (races laitières et allaitantes), grâce à ses partenariats noués avec d’autres centres indépendants. Il travaille ainsi avec Éleveurs libres de Franche-Comté pour la montbéliarde et Egia (Pyrénées-Atlantiques) pour les races allaitantes.
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