Les dossiers de candidatures des nouveaux OS devaient être déposés au 1er novembre. L’OS actuel conserve son agrément. Les évaluations génétiques seront calculées par GenÉval pour toutes les races bovines, ovines et caprines.
Gènes Diffusion s’apprête à candidater, animé par une forte volonté d’indépendance. Car si le schéma de sélection n’entre pas dans les missions de l’OS, la définition des objectifs de sélection s’y trouve. « Nous nous appuierons sur des partenariats pour le contrôle de performance et nous serons autonomes pour le livre généalogique », affirme François Desmons, directeur de GD, qui se réjouit de cette « sortie de la pensée unique ».
Un autre projet se dessine entre Évolution et l’OS actuel. Fin octobre, Vincent Rétif, président d’Évolution, déclarait que les discussions n’avaient pas encore abouti. Le ministère n’étant pas prêt non plus, le nouveau dispositif ne sera opérationnel qu’en 2019.
Président de Prim’Holstein France, Bruno Béchet évoque un montage presque calé autour de l’OS historique, Évolution et les contrôles de performances. L’OS signera des contrats avec ses partenaires pour assumer toutes les missions.
Des surcoûts élevés
Cette nouvelle organisation va générer des surcoûts. Du fait du doublement des structures, bien sûr. Mais aussi parce que l’indexation ne sera plus prise en charge par l’Inra, qui disposait de fonds publics. Un budget évalué à 1,4 M€. « Le nouveau modèle économique de la génétique n’a pas été analysé. Il est dramatique de concevoir un système plus coûteux alors que l’élevage est en crise », regrette Jo Jaouen, président de BCEL Ouest.
Autre nouveauté pour les éleveurs, l’accès à l’indexation ne sera plus automatique. Ils devront choisir leur OS. Et puis, la race risque de se diviser en deux, avec des objectifs de sélection différents. « J’espère que nous parviendrons à conserver un socle commun, un lieu où tous les acteurs de la race se retrouvent », note Bruno Béchet. Peut-être autour de PHF, qui est candidate pour tenir les deux livres généalogiques.
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