Selon un recensement du ministère, la France compte 328 foyers dans des élevages, dont 218 dans les Landes, au cœur du pays du foie gras, où des abattages massifs ont été organisés. C'est le quatrième épisode de grippe aviaire qui touche la France -et singulièrement le Sud-Ouest- depuis 2015. Le dernier, l'hiver passé, avait entraîné l'abattage de plus de 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards. Ses voisins européens ne sont pas épargnés, en particulier l'Italie où 18 millions de volailles ont été abattues depuis octobre.
Devant la brusque accélération de l'épizootie en janvier dans le sud-ouest de la France, le gouvernement français a décidé le 20 janvier de massifier les abattages préventifs dans une zone couvrant principalement le sud des Landes, mais aussi l'ouest du Gers et le nord des Pyrénées-Atlantiques, afin que le virus ne trouve plus de support sur lequel se multiplier.
« Les éleveurs savent que quand le virus se propage, il n'y a pas grand-chose à faire que d'abattre les animaux sains », a commenté une source au ministère de l'agriculture. « On n'a pas eu d'opposition sur le terrain », a poursuivi cette source, selon laquelle « on a quasiment fini de dépeupler les canards, il reste encore des gallus [volailles de types poulets, dindes, pintades] à abattre ».
L'influenza aviaire possède un caractère saisonnier. Transportée par des oiseaux migrateurs venant d'Asie, elle commence généralement à se développer en octobre en Europe et se poursuit jusqu'au mois d'avril. Ces crises à répétition génèrent des coûts considérables pour les professionnels (arrêts de production, fermeture de marchés à l'exportation) et l'État (indemnisation des animaux abattus et pertes économiques induites).
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