Depuis 2016, le régime du micro-BA a remplacé le régime fiscal du forfait agricole. Le principe est simple : le revenu est fixé à partir des recettes sur lesquelles on applique un abattement de 87 %. Quels sont les avantages de ce régime pour une exploitation ?
L’un des atouts du régime de microbénéfice agricole pour les éleveurs réside dans la simplicité du mode de calcul. Pour déterminer le revenu agricole imposable, un abattement de 87 % est appliqué sur les recettes des années N, N - 1 et N - 2. Pour en bénéficier, la moyenne des recettes hors taxes d’une exploitation pour ces trois années ne doit pas excéder 82 200 €. Au contraire des seuils micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux) et BNC (
Les dispositifs fiscaux sont-ils les mêmes ?
Si les charges réelles de l’exploitation sont inférieures au taux d’abattement de 87 %, le régime micro-BA présente un réel intérêt pour les éleveurs. Mais le revenu microbénéfice agricole est sensible aux fluctuations des cours car il est directement proportionnel aux recettes de l’exploitation.
Il convient donc d’être vigilant et de bien surveiller ses recettes.
Il existe des possibilités, en cas de régime fiscal au réel, de modifier le revenu afin de jouer sur le calcul de l’assiette : abattement JA, valorisation des stocks ou encore date de clôture de l’exercice comptable. Ces dispositifs ne sont pas applicables au régime microbénéfice agricole. Il est cependant important de se souvenir que le retour du régime réel à celui du microbénéfice agricole ne peut se faire qu’au 1er janvier, ce régime étant pris en compte sur l’année civile.
Dans ce cas, le revenu agricole sera déterminé selon les règles du réel jusqu’au 31 décembre précédant ce retour au régime microbénéfice agricole.
Un exemple
Pierre, éleveur laitier dans le Finistère, clôture son exercice comptable au 31 mars. Il décide de revenir au microbénéfice agricole en janvier 2019. Son revenu agricole 2018, le dernier au régime réel, portera sur 21 mois d’activité, soit une période allant du 1er avril 2017 au 31 décembre 2018. Il devra également intégrer dans le dernier résultat réel les passifs fiscaux en lien avec des dispositifs pratiqués sous le régime réel, ce qui peut avoir des incidences fiscales et sociales non négligeables.
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