Quelle stratégie adopter pour limiter l’impact de la hausse des matières premières ?

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Adaptation. Les tarifs des matières premières ne cessent d’augmenter. Ces hausses se répercutent évidemment sur le coût alimentaire, premier poste de charges opérationnelles en élevage laitier, avec, depuis l’été 2021, un impact de + 10 à + 20 % en moyenne. Quelles solutions mettre en place afin de ne pas subir de plein fouet cet effet conjoncturel ?

La situation de forte hausse des matières­ premières perdure durant l’hiver 2021. Le tourteau de soja s’affiche régulièrement à plus de 400 € la tonne et le tourteau de colza à 320 €/t, sous l’effet de la forte demande asiatique, soit + 20 % par rapport à l’an passé. Les prix d’achat observés ces derniers temps sont de 380 €/t pour le tourteau de soja, 325 €/t pour le colza et plus de 400 €/t pour les correcteurs azotés composés du commerce.

La hausse importante des cours des différentes céréales se poursuit également, avec le blé qui frôle les 300 €/t et le maïs grain à plus de 250 €/t, soit respectivement + 100 et + 65 €/t par rapport à l’hiver dernier. Cela se traduit par le renchérissement des aliments de production.

Adapter la stratégie en suivant la marge sur coût alimentaire

L’observation des prix de concentrés du commerce montre, à mesure que la campagne laitière progresse, un différentiel de plus en plus important par rapport à 2020. Ces derniers mois, les concentrés azotés et de production coûtent 30 à 70 €/t de plus qu’en 2020. Les aliments de production frôlent aussi les 300 €/t. L’impact sur le coût alimentaire atteint 100 €/vache/an ou + 7 à + 15 €/1 000 l ces derniers mois. Ces hausses ne sont que partiellement couvertes par celles du prix du lait ou des réformes laitières et sont couplées à la flambée de l’énergie ou des engrais.

Dans cette situation, l’évolution de la marge sur coût alimentaire (MCA) doit être régulièrement suivie afin d’identifier la meilleure stratégie d’alimentation. Quel est le retour sur investissement si l’on distribue plus de concentré ou, à l’inverse, si le volume diminue ? Quel est l’impact d’un changement de type de concentré ? Ce dernier poste représente deux tiers du coût alimentaire vache, tandis que 70 à 75 % du lait sont réalisés par les fourrages.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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