Le nombre de vaches laitières par élevage a considérablement augmenté ces dernières années. Cette hausse repose principalement sur du croît interne, souhaité ou subi, en lien avec la possibilité de produire plus de lait depuis 2015 et le développement sur le terrain de nouvelles technologies pour la génétique et la reproduction. Ces progrès concernent les semences sexées et l’accès au génotypage des femelles. Parallèlement, l’utilisation de doses de croisement viande n’a pas suivi la même tendance et les veaux laitiers ont perdu de la valeur. Cela a engendré mécaniquement une hausse du nombre de veaux restant dans les élevages. En Bretagne, le pourcentage de génisses sevrées chaque année par exploitation était – entre 2015 et 2018- systématiquement supérieur de 3 à 7 points au taux de réforme des vaches. Cette situation a engendré un croît de cheptel subi ou parfois, la vente de génisses sur un marché saturé. La situation semble se rééquilibrer depuis trois ans (données O’dit Lait Innoval, 2021). Cette inversion de tendance s’explique en partie par le développement d’accompagnement stratégique auprès des éleveurs pour mieux anticiper les besoins de renouvellement et définir précisément les modalités de mise à la reproduction des femelles au regard des technologies disponibles.
Réaliser un plan d’accouplement en élevage bovin laitier consiste – en fonction des objectifs des éleveurs – à sélectionner le reproducteur le plus adapté pour chaque femelle. Plusieurs points de vigilance sont à prendre en compte : la race, les performances du taureau et de la femelle ou encore la consanguinité.
En effet, les évolutions des parentés de ces dernières années amènent à réfléchir à la diversité des animaux à faire naître. La priorité reste d’assurer le renouvellement interne du cheptel tout en améliorant les performances technico-économiques des élevages. Cependant, élever trop de génisses est particulièrement coûteux et chronophage. Il faut donc définir le nombre strict de génisses à naître par campagne en fonction des mères, en utilisant des semences sexées et/ou conventionnelles, puis choisir les femelles à inséminer avec des races à viande pour optimiser le nombre de veaux à vendre.
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