Savoir calculer la marge brute de son atelier lait est important. La calculer et se comparer aux autres ! Voilà un bon début pour améliorer la rentabilité de son élevage. Benoît Verriele d'Avenir conseil élevage prend pour exemple les éleveurs du groupe Protecow.
« Le plus important, c'est ce qui vous reste dans votre portefeuille », citait Benoît Verriele d'Avenir conseil élevage (ACE) à l'occasion d'un webinaire sur l'analyse de la rentabilité économique en élevage laitier.
Les bons critères pour chiffrer la situation de son exploitation
L'EBE c'est quoi ? C'est la marge brute globale (cultures, lait et viande) - les charges fixes + les aides. « C'est ce qui reste pour rembourser les emprunts et se prélever un salaire. En élevage laitier, on va surtout jouer sur la marge brute lait mais pour cela, il faut prendre en compte le facteur limitant. Peut-être est-ce la main d'œuvre, le volume à produire (c'est notamment le cas en France), la surface (comme en Belgique), le nombre de vaches ou de places. Dans ce cas-là, on exprimera la marge brute sur cette unité : €/UMO, aux 1 000 l, à la vache, ou encore à l'hectare. »
Marge brute = produits - charges. Pour l'améliorer, les éleveurs ont donc deux solutions :
- Maximiser les produits (plus de lait en quantité et/ou en qualité, et un meilleur produit viande)
- Réduire les charges (réduction du coût alimentaire - notamment sur le concentré qui représente 75 % des charges alimentaires - et/ou des frais d'élevage).
Se positionner par rapport aux autres éleveurs
Dans le cadre du projet Interreg Protecow, des éleveurs français, flamands et wallons (18 au total) ont analysé leurs élevages. Benoît Verriele dresse le bilan : « Un éleveur moyen du groupe a besoin de 6,5 ha pour produire 100 000 l de lait. Les écarts vont de 5 à 8 ha pour 100 000 l, soit 12 500 à 20 000 l/ha. » D'une ferme à l'autre, ces écarts dépendent :
- du rendement des hectares fourragers (combien de vaches nourrit 1 ha ?) ;
- du lait par vache ;
- de la proportion de vaches dans l'atelier ;
L'expert livre les chiffres des éleveurs du groupe dans la vidéo ci-dessous :
Cliquez sur l'image pour lancer la vidéo
En travaillant sur ces données, les éleveurs sont parvenus à faire baisser les écarts. En effet, ils sont passés de 78 €/1 000 l d'écart de marge brute en 2017-2018 à 45 €/1 000 l en 2019-2020. Benoît Verriele conclut : « Partager ces chiffres, se comparer et travailler ensemble permet de progresser et d'améliorer la rentabilité de l'exploitation. »
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Nos vaches produisent en moyenne 16 200 kg de lait »
Les refus de dossiers de financement se multiplient dans les concessions agricoles
Viande bovine : + 8 % en rayon, contre + 34 % payés aux producteurs
Le drenchage, la solution pour réactiver le rumen
Le lait sur le marché Spot ne vaut presque plus rien
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
« Certes tout n’est pas tout beau tout rose, mais il faut positiver ! »
« Bloquer les abattages, c’est risquer la dermatose bovine dans toute la France »
L’huile de palme est à manier avec précaution
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »