Prim’holstein. Jamais malades, à la reproduction facile, certaines vaches se font oublier mais elles produisent du lait et ne coûtent pas cher. Prim’holstein France a mis au point un outil pour détecter ces perles.
Tous les éleveurs savent que certaines vaches mènent leur vie tranquillement et enchaînent les lactations sans se faire remarquer. À l’inverse, l’éleveur connaît bien celles qui sont souvent malades, ou qui sont nettement plus productives que les autres. Mais, au final, ce sont ces vaches discrètes qui font carrière. Et c’est au moment de la réforme que l’on s’aperçoit qu’elles ont vraiment fait gagner de l’argent à l’exploitation. « Chez Prim’holstein France, pouvoir identifier facilement ces vaches et trier les animaux en fonction de la rentabilité est un vieux rêve », raconte Adrien Féau, en charge de la communication. L’accumulation des données sur les troupeaux et l’accessibilité des outils numériques transforment ce rêve en réalité. Astrid Cadet a travaillé pendant un an pour mettre au point une méthode et un logiciel, sur la base des informations dont dispose Prim’holstein France sur les troupeaux.
Les performances brutes des vaches, mais pas seulement
« Nous prenons en compte les performances brutes des vaches », explique-t-elle. Il s’agit des informations du contrôle de performances (lait, TP, TB, taux cellulaires), mais aussi l’âge au premier vêlage, le nombre d’inséminations pour obtenir un veau, l’intervalle entre deux vêlages… S’y ajoutent les notes de pointage pour juger la morphologie. Mamelles et membres sont les postes principaux. Sur cette base, à chaque vache est attribuée une note par lactation. On peut ainsi voir comment elle évolue.
Classer objectivement les animaux
Dénommé eCow, le logiciel de Prim’holstein France calcule également une note globale par vache. On peut aussi connaître la moyenne de chaque indicateur pour chacune. Prim’holstein France a aussi imaginé un indicateur économique de carrière. Il intègre la durée de vie productive de l’animal. Les possibilités de calcul sont infinies.
Mais tout l’enjeu est de parvenir simplement à un classement des animaux du troupeau. Tous sont élevés de la même façon, mais les performances diffèrent. Le classement fait ressortir les plus rentables. Il n’a de sens qu’à l’intérieur d’un troupeau, et pas pour comparer les élevages entre eux. À la différence d’un index, il est lié à l’élevage. eCow permet d’observer ses animaux sous un autre angle, et de conduire le troupeau en conséquence.
Il est utile pour gérer la sélection en choisissant mieux les animaux et les souches à travailler. Il simplifie le choix des réformes. C’est particulièrement vrai dans les grands troupeaux car, si toutes les informations utilisées sont déjà disponibles pour l’éleveur, les synthétiser n’est pas si simple. Il y aura donc à la fois un gain de temps et d’efficacité. Cet outil va permettre aussi d’affiner la sélection en fonction des caractéristiques propres à chaque élevage. À terme, c’est la rentabilité qui doit progresser. Présenté au Space, à Rennes, pour la première fois, eCow a été plutôt bien accueilli par les éleveurs.
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?