Expos Umotest et Eva Jura : deux formats aux antipodes

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Numérique. Privés par le Covid-19 de leurs expos d’animaux habituelles, Umotest et Eva Jura en ont organisé chacun une version en ligne, avec deux ADN très différents, afin de maintenir leur rendez-vous génétique avec les éleveurs montbéliards.

Covid-19 oblige, c’est en version numérique qu’Umotest et Eva Jura ont organisé cette année leur expo génétique… Mais chacun à sa manière. Celle proposé par Umotest était bien dans la ligne de son expo devenue, au fil des ans, davantage une illustration de son schéma de sélection qu’une stricte présentation de descendances, comme elle l’était à l’origine.

Umotest : mise en avant du schéma de sélection et de ses éleveurs

Le 3 février, l’union a ainsi invité les éleveurs à visionner en direct une vidéo de deux heures. On y a vu trente sélectionneurs de toute sa zone présenter 37 animaux, issus de 25 taureaux génomiques plus ou moins récents… Mais pas que. Ils ont aussi parlé de leur exploitation, leur troupeau, leurs objectifs de sélection, la façon dont ils travaillent avec le génotypage, la semence sexée, la station de génisses… Umotest dresse un bilan positif de cette première, qu’il veut juger non pas sur le nombre de clics suscités, mais sur le nombre de ceux qui ont vraiment visionné la vidéo… Critère plus pertinent à ses yeux. L’union annonce « 852 spectateurs, dont 170 à l’international, connectés pendant deux heures, avec un pic à 1 000  ».

Eva Jura : présentation de descendances pure et dure

C’est un format très différent qu’Eva Jura a proposé, fidèle à l’esprit de ses expos précédentes, soit une présentation de descendances pure et dure, avec son leitmotiv habituel : un maximum de filles en lice par taureau. Le carcan d’un Juraparc limitant le nombre de vaches à 80 ayant été levé, Eva Jura a choisi de montrer pas moins de dix filles pour chaque élu… Du jamais-vu pour sept descendances, et autant de vidéos distillées sur deux mois, tous les mercredis. Si l’on ajoute la présentation de vaches d’élite, c’est, en amont, quelque 160 bêtes qui ont été préparées et filmées dans 50 élevages du Jura. Pour chaque fille, Eva Jura a pris le parti d’une présentation très sobre, sans commentaires, sur un simple fond musical. Chaque fille était filmée à l’identique : en statique, premier plan général lui tournant autour, seconde vue avec gros plan sur le pis.

À mi-parcours, Eva Jura dressait aussi un bilan positif, avec « plus de 120 000 vues des cinq premières vidéos sur les réseaux sociaux, dont Facebook pour les trois-quarts des clics. À elles seules, les deux vidéos des 21 Jiteuf JB [NDLR : très attendu, à 132 en morphologie], cumulaient près de 50 000 vues au bout de quinze jours ».

Jean-Michel Vocoret
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,46 €/kg net =
Vaches, charolaises, R= France 7,23 €/kg net =
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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