À 60 km au nord du Dublin, Andrew Purcell et son associé Alf McGlew élèvent 700 vaches laitières et leur suite sur trois sites. En vêlages groupés de printemps, ils ont jusqu'à 15 vêlages par jour à gérer sur février-mars.
« Je fais environ 90 kg. C'est mon poids au 15 décembre, puis les vaches sont taries et je prends 10 kg en janvier... avant de redescendre à 90 kg au 15 février en plein dans les vêlages. » Andrew Purcell plaisante mais avec 700 vêlages à gérer sur moins de trois mois, il y a de quoi perdre 10 kg !

700 vaches laitières sur trois sites
Andrew Purcell est associé avec son voisin Alf McGlew. Ils ont réuni leur parcellaire pour constituer un bloc de 114 ha de prairies accessibles depuis les deux corps de ferme (1,6 km de marche au plus loin pour les vaches), plus un troisième site pour l'élevage des génisses. Ensemble, ils élèvent 700 vaches laitières et leur suite.

Des vêlages groupés de printemps
Les 700 vaches quittent leurs herbages au 15 décembre (voire au 15 novembre pour les plus vieilles et/ou les moins en état qui sont taries 3 mois au lieu de 2) pour se regrouper et vêler sur un seul et même site. Les vêlages démarrent alors au 1er février avec une moyenne de 15 à 20 veaux par jour sur ce premier mois.

« Durant cette période, on est 5 personnes à être à 100 % sur le site. On aide à peine 1 % des vaches à vêler, mais c'est autour des veaux qu'il y a à faire : on leur administre 3 litres de colostrum dans les 2 heures de vie. » Dès qu'une vache a vêlé, elle est traite puis remise en pâture avec de l'ensilage d'herbe et du concentré en complément.
« Ici, il y a beaucoup de fermes en vêlages de printemps donc les veaux ne valent rien à cette période de l'année », explique Andrew qui mise sur la semence sexée pour 40 % des IA et le croisement Angus pour les 60 % restants. « Les veaux croisés sont vendus 100 € à 3 semaines. Les génisses de renouvellement restent et sont élevées au Dal avant de partir sur le troisième site jusqu'à leur premier vêlage. »
« Notre troupeau est en croisement pour en améliorer la fertilité grâce à la vigueur hybride. C'est un aspect très importante quand les vêlages ont lieu sur un court laps de temps. Donc on fait du croisement Jersiaise x Holstein Frisonne, voire parfois Rouge scandinave ou norvégien. Et depuis la mise en place du croisement, on remarque qu'on a augmenté aussi la part de solide (les taux). »

Du pâturage et moins d'1 tonne d'aliment/VL/an
Les éleveurs ont un objectif de longévité fixé à 6 lactations. « On est actuellement entre 4,8 et 5 lactations, donc on a encore du chemin à faire, avoue Andrew. Mais nous sommes stricts : même si une vache est productive, si elle ne revêle pas sur février/mars, voire début avril, elle sera réformée. Actuellement, on tourne en moyenne à 7 % de vaches vides par cycle. »

Vraiment spécialisée sur l'élevage laitier, la ferme d'Andrew ne compte qu'un seul tracteur qui sert à distribuer l'ensilage d'herbe. Tous les chantiers de fenaison (récolte, épandage d'engrais, lisier...) sont délégués à une ETA.
Mais l'éleveur ne délègue pas la gestion de l'herbe : « Je fais le tour des pâtures tous les jours pour estimer les quantités et ajuster, en récoltant notamment s'il y a du surplus. » Il épand en moyenne 150 kg d'azote minéral/ha (en plus des effluents). Mais récemment, à chaque rénovation de prairie, il intègre 7 kg/ha de trèfle en semis direct de façon à réduire ses besoin azotés.
Les vaches sont complémentées avec un aliment du commerce, à raison de 800 kg/VL/an. « Notre objectif est de descendre à 700 kg en améliorant encore la qualité de l'herbe pâturée ou ensilée. »
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