« J'ai un accord de principe de sa part (...) et je le rencontrerai en début de semaine prochaine », a déclaré Christiane Lambert à RTL. Lactalis a confirmé à l'AFP cet accord avec le principal syndicat agricole français, sans préciser ni la date ni le lieu de cette rencontre.
Plus tôt vendredi, la FNSEA et d'autres syndicats (FNPL et Jeunes Agriculteurs) avaient demandé à s'entretenir avec le président de Lactalis, Emmanuel Besnier, qui doit selon eux « donner des assurances aux producteurs français ». « Il faut trouver de réelles explications et établir les responsabilités afin qu'une telle situation ne puisse jamais se reproduire. (...) C'est pourquoi la FNSEA, Jeunes Agriculteurs et la FNPL ont décidé de convoquer Emmanuel Besnier, le PDG du groupe Lactalis », ont-ils expliqué dans un communiqué commun.
Emmanuel Besnier « doit apporter des réponses et donner des assurances aux producteurs français sans qui il n'aurait jamais réussi à bâtir le premier groupe laitier mondial », ont-ils affirmé, espérant que les conséquences du scandale sur « la réputation (...) du modèle agricole et agroalimentaire français » ne pénaliseront pas « les éleveurs laitiers déjà fortement malmenés par deux années de crise ».
Le président du groupe a été convoqué vendredi après-midi par le ministre de l'économie Bruno Le Maire, qui a annoncé que Lactalis devrait reprendre, sans distinction, tous les lots de lait infantile produits dans son usine de Craon (Mayenne), affectée par une contamination à la salmonelle. Les distributeurs, dont certains ont continué à vendre des produits potentiellement contaminés après l'annonce de leur retrait, avaient déjà été convoqués à Bercy jeudi soir. Les trois syndicats agricoles ont également dénoncé une « impression de cafouillages en cascade de l'entreprise à l'origine de cette crise », jugeant que les distributeurs ont « fait preuve de beaucoup de laxisme dans l'opération de retrait imposée ».
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