Pour la FNSEA et la FNPL, les blocages de laiteries coopératives par les éleveurs dans le Grand Ouest mardi 13 juin 2017 « ont porté leurs fruits » : les coopératives se sont engagées à « une revalorisation du prix du lait au troisième trimestre 2017 », autour de 340 €/1 000 l, correspondant, selon le syndicalisme majoritaire, aux coûts de production.
« Nous ne pouvons plus accepter que les producteurs laitiers soient rémunérés en dessous de leur coût de production. Mais le seul engagement des coopératives ne suffit pas, nous attendons les mêmes efforts de la part des industriels et de la grande distribution afin qu'il y ait enfin une répartition équilibrée de la valeur ajoutée tout au long de la chaine alimentaire. Nous ne voulons plus être le maillon faible. Rappelons que le marché européen du lait est à la hausse et il est légitime que les producteurs en bénéficient aussi », écrit ainsi la FNSEA dans un communiqué.
La satisfaction mesurée du syndicalisme majoritaire contraste avec la réaction de l’OPL. Véronique Le Floc'h, responsable de la branche laitière de la Coordination Rurale « s’indigne du fait que les syndicats se soient félicités d'avoir obtenu un prix du lait de 340 € les 1 000 litres couvrant, selon leurs dires, à peine les coûts de production. » Et le syndicat de rappeler que « les coûts de production du lait sont estimés par l'Observatoire de la formation des prix et des marges à 364 € en moyenne en France... avant rémunération du travail des producteurs. »
« Couvrir les coûts de production est une chose, mais comment prétendre défendre les éleveurs en se satisfaisant d’un prix qui ne les rémunère pas, eux qui travaillent 70 heures par semaine, quasiment 365 jours par an ? » questionne l’OPL. Le syndicat « réaffirme que, pour le lait, le juste prix dû aux agriculteurs c’est 450 € les 1 000 litres. »
En décidant de lever les blocages, la FNPL a, pour sa part, décidé « de réunir les représentants de la distribution vendredi 16 juin, à Paris, dans le cadre des échanges établis de longue date avec les enseignes. » L’enjeu de cette rencontre est « d’obtenir des enseignes des engagements précis sur l’application de la loi Sapin 2 pour les marques distributeurs, permettant d’avoir, pour les producteurs, un niveau de prix conforme à la bonne valorisation du marché français des produits laitiers. »
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