La FNPL a réussi la première étape de sa démarche de dialogue entre acteurs de la filière laitière : mercredi 17 février 2016, le syndicat a réuni neuf représentants de distributeurs pour qu’ils signent la « charte de valeurs » qu’il avait envisagé en décembre dernier et présenté officiellement le 20 janvier 2016.
Les enseignes signataires de la charte sont : Auchan, Carrefour, Casino, E. Leclerc, Intermarché, AgroMousquetaires et la laiterie Saint-Père-en-Retz, Lidl et Système U.
Dans le cadre des négociations commerciales annuelles qui s’achèveront le 29 février, la « charte de valeurs » vise à « rechercher un partage équitable du risque de volatilité », ainsi qu’à « une meilleure indication du consommateur de la diversité des produits laitiers des modèles d’exploitation ». Sur le premier objectif, les distributeurs s’engagent à « négocier des prix tenant compte du cours des matières premières, dans l’esprit de la valeur d’équilibre recherchée, qui doit permettre une répartition équitable de l’accroissement ou de la réduction des coûts de production résultant de ces fluctuations, le but étant que chaque acteur puisse surmonter cette crise sans porter préjudice au pouvoir d’achat du consommateur. » En cas de désaccord, la charte prévoit le recours à un « tiers extérieur de confiance » qui vérifiera, de manière confidentielle, les informations « relatives aux conditions commerciales négociées » ou celles relatives « aux conditions de rémunérations des apports de lait des producteurs par les transformateurs ».
Climat toujours aussi délétère entre distributeurs et industriels
Reste à convaincre les transformateurs, privés et coopératives, de signer la charte pour qu’elle puisse s’appliquer aux négociations commerciales 2016 s’achevant le 29 février, sans quoi toute la démarche de la FNPL sera sans effet. « Nous avons une grosse semaine pour les faire signer », reconnaît Thierry Roquefeuil, président de la FNPL. Après, il sera trop tard. L'absence, pour l'heure, de signature du côté des transformateurs, et notamment des coopératives, peut soulever quelques interrogations.
« Espérons que la FNPL soit aussi efficace et rencontre autant de succès avec les transformateurs », a indiqué Claude Risac, directeur des relations extérieures du groupe Casino. « On a joué le jeu depuis l’été 2015, mais les éleveurs n’ont toujours pas vu la couleur de nos efforts », a ajouté Michel Biero, co-gérant de Lidl France.
Interrogés sur les propos de Dominique Chargé, président de la FNCL, qui dénonçait dans la matinée du 17 février, les pressions exercées par les distributeurs dans le cadre des négociations commerciales, certains représentants de GMS se sont montrés virulents : « Ce sont de purs mensonges », a réagi Serge Papin. « C’est de la manipulation. Cette charte nous demande d’être transparents. Nous sommes là. Où sont les industriels ? », ont renchéri les deux représentants de E.Leclerc.
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