À moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, et alors qu’une partie des candidats à l’Élysée présenteront le 30 mars leur programme devant le conseil de l’agriculture française à Besançon, « la Fédération Nationale Bovine rappelle quels sont les trois chantiers de court terme que devront mener le Président de la République et son Gouvernement pour assurer le « sauvetage » du secteur de la viande bovine, en France ». Une urgence, pour la FNB, puisque la filière perd 2 000 éleveurs par an depuis 10 ans, et déplore 650 000 vaches de moins en cinq ans. La question est d’autant plus cruciale que l’autonomie et la souveraineté alimentaire sont désormais des priorités pour les politiques, après la crise sanitaire et dans un contexte de guerre en Ukraine.
Application stricte de la loi Égalim 2
La première mesure concerne la loi Égalim 2, votée en octobre 2021, mais qui « se déploie beaucoup trop lentement » selon la FNB, qui demande à l’État davantage de contrôle et de sanctions pour faire appliquer la construction du prix basée sur le coût de production.
Finaliser la réforme de l’assurance
Deuxième mesure d’urgence, la réforme des outils de gestion des risques, « pour protéger vraiment les éleveurs face aux aléas climatiques », rappelle la FNB. « Les décrets pris en application de la loi adoptée en février dernier devront, en ce qui concerne la prairie, assurer un déclenchement de l’assurance dès 20 % de pertes, une prise en charge du coût de l’assurance par l’État à hauteur de 70 % et un relai par la solidarité nationale dès 30 % de pertes », ajoute l’organisation qui souhaite des indemnisations couvrant au maximum la valeur des pertes dans le cadre permis par l’UE. Il s’agit, en outre, de trouver une référence acceptable et réaliste pour les éleveurs, autre que la moyenne triennale ou la moyenne olympique triennale, que le changement climatique altère chaque année davantage.
Mise en place de clauses miroirs
Enfin, la troisième mesure urgente concerne la cohérence des politiques européennes, à travers « l’application de « mesures miroir » dans la règlementation sectorielle européenne relative au secteur de la viande bovine et de « clauses miroir » systématiques dans la conditionnalité tarifaire des accords commerciaux », rappelle la FNB.
Une réciprocité qui doit permettre de protéger le modèle de production français, un modèle durable, « familial, basé sur une valorisation de l’herbe – qui représente 80 % de la ration des animaux – et une autonomie alimentaire du troupeau. En moyenne, 90 % de l’alimentation des bovins de race à viandes sont produits par les éleveurs, sur leur ferme », insiste la FNB.
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