Si les éleveurs bovins de la FNB sont en capacité de nourrir les Français en cette période de crise, ils rappellent cependant l’importance de prix rémunérateurs et demandent au ministre d'instaurer un prix minimum, à hauteur des coûts de production.
Si le message d’encouragement adressé par le gouvernement aux agriculteurs français pendant cette période de Covid-19 a été bien reçu et bien retenu, les producteurs demandent maintenant une traduction dans les actes, à l’instar de la Fédération nationale bovine. « Nous, éleveurs de bovins de race à viande, avons bien reçu ce message et sommes déterminés à contribuer à cet effort collectif pour proposer aux citoyens français, en quantité suffisante et à prix abordable, des viandes de qualité, issues d’un modèle d’élevage familial et à taille humaine, à l’origine de nombreux services rendus aux territoires et à l’environnement », rappelle ainsi la FNB dans une lettre adressée au ministre de l’agriculture, le 29 mars.
Les éleveurs bovins préviennent que la situation ne pourra pas durer longtemps, puisqu’en « cette période de crise où la solidarité et la protection de notre souveraineté alimentaire sont appelées de leurs vœux par le chef de l’État, nous, éleveurs, sommes amenés à produire plus, pour vendre, toujours, nos animaux à un prix inférieur d’un euro du kilo, en moyenne, à notre coût de production ». Or, une hausse de un euro par kilogramme ne correspondrait qu’à 15 centimes de plus par steak pour le consommateur, explique la FNB. « Les distributeurs, comme les industriels, ont les moyens de faire cet effort, pour la communauté nationale : alors que depuis 20 ans, le prix de la viande vendue aux consommateurs augmente chaque année de 3 % sans qu’aucune hausse ne soit répercutée aux éleveurs, industriels et distributeurs disposent d’une marge dans laquelle trouver les ressources leur permettant d’assurer la survie de notre production et l’autonomie alimentaire de notre pays, tout en préservant le pouvoir d’achat des Français », estime l’organisation.
La FNB en appelle donc au ministre pour donner aux éleveurs les moyens de continuer à produire de la viande de qualité, « en instaurant, dans notre filière, pendant toute cette période d’état d’urgence sanitaire, pendant laquelle le poids de la grande distribution est encore renforcé et il est possible de déroger aux règles européennes, un prix minimum payé aux éleveurs à hauteur de notre coût de production ».
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