La Chine a annoncé lundi avoir lancé une enquête antidumping sur les importations de porc et de produits à base de porc en provenance de l'Union européenne. (Article mis à jour à 15h46)
Le ministère du Commerce « a ouvert une enquête antidumping sur les importations de porc et de produits en provenance de l'Union européenne », a-t-il indiqué dans un communiqué. L'enquête fait suite à une demande « officiellement soumise par l'Association chinoise de l'élevage au nom de l'industrie porcine nationale », a précisé le ministère.
Après cette annonce, la Commission européenne a affirmé qu'elle allait « suivre la procédure très attentivement en coordination avec l'industrie européenne et les États membres ». « Nous interviendrons le cas échéant pour nous assurer que l'enquête respecte parfaitement les règles de l'Organisation mondiale du Commerce », a déclaré le porte-parole de la Commission Olof Gill.
Le ministre espagnol de l'agriculture, Luis Planas, a affirmé de son côté lundi qu'il espérait qu'il y aurait la possibilité d'un arrangement. L'Espagne est le plus gros importateur de produits porcins en Chine, avec plus de 560 000 tonnes vendues l'an dernier pour une valeur totale de 1,2 milliard, selon l'organisation interprofessionnelle Interporc.
Cette annonce intervient dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre la Chine et l'Union européenne.
L'UE a déclaré la semaine dernière qu'elle imposerait des droits de douanes supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois à partir du mois prochain, à la suite d'une enquête antisubventions ouverte en septembre 2023.
Les véhicules fabriqués dans les usines chinoises étaient jusqu'ici taxés à hauteur de 10 % dans l'UE. Bruxelles prévoit d'y ajouter des droits compensateurs de 17,4 % pour le fabriquant chinois BYD, de 20 % pour Geely et de 38,1 % pour SAIC, au terme de près de neuf mois d'enquête.
Pékin avait alors immédiatement dénoncé « un comportement purement protectionniste » des Européens, via un communiqué du ministère du Commerce. La Chine avait averti qu'elle prendrait « toutes les mesures pour défendre fermement ses droits légitimes ».
En janvier, elle avait déjà ouvert une enquête anti-dumping sur les brandys européens, dont le cognac français .
Lancée après une plainte de professionnels de l'alcool chinois, cette procédure est également considérée par les observateurs comme une mesure de rétorsion à l'enquête européenne sur les subventions aux voitures électriques produites en Chine, largement soutenue par la France.
La Chine, à l'occasion de la visite de son président Xi Jinping en France début mai, avait pourtant donné quelques gages à Paris en s'engageant à faciliter l'accès à certains produits français, dont les intestins de porc.
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