La production européenne en recul d’ici à 2032

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Malgré la baisse du cheptel et des rendements, l'UE devrait rester parmi les principaux exportateurs de produits laitiers transformés, pointe le rapport de la FAO et de L'OCDE. (© C.THIRIET)

Si la collecte européenne est prévue à la baisse dans les dix ans à venir, l’Europe devrait rester sur l’échiquier mondial des exportateurs de produits laitiers transformés.

Les perspectives agricoles mondiales de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) pour les dix ans à venir, publiées en juillet, sont sans appel (rapport OCDE en ligne) : l’Union européenne (UE) ne fera pas partie des zones de hausse de production laitière. « La production de l’UE devrait connaître un léger recul face à la stagnation de la demande intérieure, en raison d’une faible croissance démographique, d’une baisse de la consommation de produits laitiers frais par habitant, de politiques axées sur la transition vers une production durable, ainsi que du développement de la production biologique et des systèmes de production fondés sur le pâturage»

Ce phénomène sera accompagné d’une « baisse du cheptel » et d’un « ralentissement de la croissance des rendements ». Le développement du bio est prévu, mais les organismes alertent sur « la nécessité de fixer des prix de vente considérablement plus élevés » au vu des coûts de production plus importants. La croissance de la production et du cheptel se fera plutôt en Asie du Sud (Inde et Pakistan) et en Afrique pour la consommation locale de lait et produits laitiers frais, liée à une hausse des revenus et de la population. « Seulement 7 % environ de la production mondiale de lait », estimée en hausse de 11 % (14,2 Mt en 2032), « fera l’objet d’échanges internationaux », note le rapport. Mais l’UE, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande « resteront les principaux exportateurs de produits laitiers transformés et représenteront environ 65 % des exportations de fromage, 70 % des exportations de lait entier en poudre, 70 % des exportations de beurre et 79 % des exportations de lait écrémé en poudre en 2032 ». Il invite également à rester attentif à « la conclusion de nouveaux accords commerciaux ou à la modification des accords en vigueur » qui pourrait « modifier le régime des échanges mondiaux ». De plus, il constate partout « une montée en puissance des poudres de lactosérum […] utilisées pour la fabrication de produits nutri­tionnels ».

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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