Nous avons réformé 70 vaches. D’habitude, nous le faisons en mars en vendant celles en lactation, mais cette année, après l’été sec, nous économisons l’ensilage d’herbe. Grâce aux 90 génisses gestantes et à la bonne fertilité des vaches, nous retrouverons nos 400 laitières, peut-être un peu plus, mais nous devons gérer la directive nitrates. Tout est fait pour que nous réduisions notre chargement. À force de vouloir produire plus vert que vert, l’Europe ne nous emmène-t-elle pas vers une pénurie alimentaire ? Je me pose sérieusement la question. Récemment, un économiste américain expliquait aux membres d’EDF qu’il faudra un surplus de production à l’hectare de 40 % pour nourrir la population mondiale en 2050. L’Europe peut prendre sa part sans renoncer à la question environnementale. En revanche, si elle produit moins, les pays africains et sud-américains devront déforester encore plus. Pire, si la pénurie atteignait les consommateurs européens, je crains une désintégration de l’UE. Les pays voudront privilégier leur propre population.
« Arrêtons avec le plus vert que vert ! »
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