Comme tous les éleveurs laitiers, je subis la hausse des prix des intrants et de l’énergie. Mes dépenses en énegie ont doublé : 2000 €/mois contre 1000 € il y a un an. Il en est de même pour les copeaux de bois : 130 € la tonne contre 85 € il y a huit ans. Malgré tout, je reste content de mon bâtiment en litière malaxée construit en 2014 : 1 350 m² pour les vaches traites et 450 m² pour les génisses. Il a été conçu pour 100 vaches, mais l’instauration des quotas phosphates m’a obligé à réduire mon troupeau de dix laitières. Ce type de couchage est un vrai plus pour le bien-être des animaux. Je perçois aisément les 45 €/1 000 l de prime pour le bien-être animal. Ce système participe aussi à la circularité que je développe sur ma ferme. Je n’utilise pas d’engrais chimique, ce qui a d’ailleurs déplu à l’un de mes propriétaires qui m’a retiré 7 ha. Heureusement, j’ai pu en récupérer 7 autres gérés par une association environnementale, même si je ne peux réaliser la première coupe qu’à partir du mois d’août. L’année prochaine, elle me louera 12 nouveaux hectares de prairies dans lesquelles pourront pâturer les génisses et les taries. Pour compenser cette réduction de surface, j’achète 170 t de maïs grain – à 3000 € l’hectare cette année hors récolte – pour l’inerter et 240 t de betteraves fourragères (60 €/t). Bien sûr, mes vaches pâturent : 20 ha. L’agriculture néerlandaise mise sur l’innovation pour résoudre son problème d’émissions d’azote atmosphérique. Pour moi, c’est d’abord en utilisant le moins possible d’énergie fossile. Le pâturage en fait partie.
« Un élevage laitier durable est mon credo »
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