Améliorations. Le 10 avril, Lely a lancé l’Astronaut A5 à partir de son siège social à Maassluis, aux Pays-Bas. Facilité d’utilisation et économie d’énergie.
La nouvelle version de Lely ne révolutionne pas la robotique de traite, ni n’effectue cette dernière a priori plus rapidement. Testé dans trente-deux élevages, dont trois en Bretagne durant dix-huit mois, le A5 apporte cinq améliorations par rapport au robot de traite A4.
La première concerne le bras qui est hybride. Son animation est électrique, mais un vérin pneumatique le maintient en équilibre dans toutes les positions. En cas de coupure de courant, on peut le déplacer manuellement alors qu’il pèse 250 à 300 kg.
L’énergie électrique est également choisie pour la pompe à lait. Cette dernière remplace la pompe à membrane « qui, dans le A4, gérait la lipolyse. Mais avec ce système, on perd du temps et on consomme de l’air », explique-t-on chez Lely. La pompe électrique y remédie donc et permet d’abaisser l’utilisation du compresseur d’une heure par jour pour 70 vaches. Au bout du compte, selon Lely, la consommation d’énergie baisse de 20 % par rapport au A4.
Côté mamelle, la pulvérisation du produit post-traite sur les trayons est présentée comme plus efficace grâce à une meilleure résolution du laser. « Pour une même quantité de produit, la pulvérisation est mieux ciblée. La vitre du laser se nettoie désormais automatiquement. Elle est inrayable. »
La quatrième amélioration concerne le paramétrage de la première traite qui se fait en deux clics. « Le premier demande au bras de rentrer dans la stalle. Une fois la mamelle repérée, il la scanne. Il suffit ensuite à l’éleveur de confirmer par un autre clic sur l’écran tactile. » Si gain de temps il y a, c’est notamment sur cette fonction.
Plus largement, Lely fait un effort sur la facilité d’utilisation. De la première traite aux tâches quotidiennes, toutes les informations sont sur le même écran. « Il suffit d’un seul clic pour réaliser des tâches telles que la distribution d’aliment, le tri de certaines vaches et l’entretien quotidien. »
Mis sur le marché en juin
En Europe, et en France, le A5 sera sur le marché en juin. Les éleveurs qui ont commandé un A4 vont être contactés pour un éventuel changement.
Le groupe néerlandais Lely voit l’avenir en rouge. Ses 25 000 robots dans le monde traient deux millions de vaches. En France, il compte sur l’engouement des éleveurs laitiers. Désormais, deux investissements en équipements de traite sur trois sont des robots, contre un sur deux il y a encore trois ans. En 2017, Lely France a augmenté ses ventes de 3 % en 2017. « Avec 4 500 robots, nous détenons 56 % de part de marché. Nous espérons atteindre les 5 000 robots fin 2018. »
Location de robots
Lely France réfléchit parallèlement à lancer la location de robot, payée sur la quantité de lait produit dans l’année. Quant au marché de l’occasion, il ne répond pas… à la demande des éleveurs. Sans doute le lancement du A5 va-t-il apporter une bouffée d’oxygène.
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