Pâturage et robot de traite ont toute leur place

« Si elles veulent sortir elles sortent, si elles ont faim elles mangent… Si elles ont envie d’être traites, elles se font traire. » Selon Angélique, « c’est même mieux qu’en salle de traite car elles n’ont pas à attendre 2-3 h dans un parc d’attente. » (©GEA)
« Si elles veulent sortir elles sortent, si elles ont faim elles mangent… Si elles ont envie d’être traites, elles se font traire. » Selon Angélique, « c’est même mieux qu’en salle de traite car elles n’ont pas à attendre 2-3 h dans un parc d’attente. » (©GEA)

Au Gaec du Kervatal dans le Finistère, le troupeau laitier dispose de 23 ha d'herbe accessibles. Et l'arrivée du robot n'a pas remis en cause le système d'élevage, au contraire : il semble le compléter selon les éleveurs.

Yannick et Angélique élèvent 80 vaches laitières à Rosporden (Finistère). Voilà bientôt un an qu'ils ont installé leur robot de traite GEA R9500, et ils n'ont quasiment rien changé dans leur conduite, historiquement axée sur le pâturage avec 23 ha d'herbe accessibles. « Avant, elles allaient au pâturage après la traite si elles le voulaient, maintenant c’est après être passées au robot. Ce qu’il a surtout fallu, c’est trouver la bonne dimension des paddocks au début. Car il faut que ça soit assez grand pour que les vaches puissent manger mais pas trop pour ne pas avoir à débrayer et à aller en chercher. »

Passer par le robot pour aller en pâture

Les vaches sont en pâture du 1er mars au 15 novembre (elles sont juste bloquées en stabulation de 6h à 9h le matin). Les paddocks (un par jour) font 80 ares à 1 ha, soit 28 à 29 ares/VL. Les vaches passent par une porte de tri pour sortir : elles ont l'autorisation si elles sont à moins de 50 % d'attention de traite. « Si on attend 11 litres sur une traite et qu’on estime à 6 litres de lait déjà dans la mamelle, dans ce cas la vache ne sort pas tant qu’elle n’est pas passée au robot. Tout cela est géré avec le logiciel de gestion de troupeau GEA »

Plan de pâturage
Les paddocks sont divisés en 3 blocs, avec certains paddocks gérés au fil car trop grands. (©Gaec Kervatal)

Avec une moyenne de 2,8 à 3 traites/j en hiver, le nombre de passages au robot s'est établi à 2,4-2,6 traites/j en saison de pâturage. Les éleveurs veulent maintenant améliorer leurs chemins d'accès.

Gérer la ration en nombre de parts

Quelle que soit la saison, les vaches ont deux repas à l'auge, à 9h et à 17h. Grâce à leur mélangeuse, les éleveurs ajustent simplement le nombre de parts de la ration en fonction de la saison. « Je pars du constat que les vaches vont ingérer entre 5 et 6 kg de MS au pâturage en mars, et jusqu'à 12-13 kg en mai/juin. Je m'adapte aussi en fonction de ce qui reste à l'auge. »

« Au robot, sur la première année, il y avait en moyenne 3,1 kg d’aliments avec 1,3 kg de VL + 1,8 kg de soja. Mais l’objectif est de diminuer l'aliment au robot pour se recentrer sur la ration à l’auge. »

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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