Le président de la FNSEA a dénoncé vendredi « un reniement total » d'Emmanuel Macron, qui selon lui « signe sa rupture avec l'agriculture française » en se disant « plutôt positif » sur la possibilité d'accepter l'accord commercial entre l'UE et des pays du Mercosur.
Après avoir affirmé au monde agricole « sa ferme opposition » à cet accord, le président Macron se dit désormais plutôt enclin à l'accepter, depuis le Brésil, « au cœur du territoire de nos concurrents agricoles », dénonce Arnaud Rousseau dans un message sur X. « C'est un reniement total », ajoute-t-il.
« En choisissant ce moment et ce lieu pour tendre la main au Mercosur, le Président de la République signe sa rupture avec l'agriculture française », prévient-il, dénonçant un « affront ».
« Nous ne laisserons pas brader notre modèle, nos emplois ni notre souveraineté. Nous serons combatifs, avec le soutien des Français, pour refuser un accord de libre-échange qui sacrifierait notre agriculture sur l'autel d'une mondialisation sans règles », ajoute-t-il.
Déclaration d’Arnaud Rousseau suite aux propos du Président de la République sur l’accord du Mercosur :
— La FNSEA (@FNSEA) November 7, 2025
« Depuis des mois, le Président de la République affirmait au monde agricole sa ferme opposition à l’accord de libre-échange avec le Mercosur. Aujourd’hui, depuis Belém, en… pic.twitter.com/G8XVjxyWEg
Jeudi, en marge du sommet des chefs d'États précédant la COP30, le Emmanuel Macron s'est dit « plutôt positif » sur ce traité de libre-échange avec quatre pays d'Amérique latine, après l'obtention par la France de clauses de sauvegarde renforcées censées préserver certains produits agricoles en cas de brusque hausse des importations ou baisse des prix liées à l'accord.
Mais pour tous les syndicats agricoles français, ces clauses ne protègent en rien les produits agricoles d'une distorsion de concurrence liée à des normes environnementales et sanitaires différentes d'un continent à l'autre.
« Faire respecter en dehors de l'Europe ce que l'on exige de nos producteurs en Europe est une condition incontournable », ajoute vendredi le patron de la FNSEA, qui appelle « les eurodéputés français à faire bloc pour s'opposer à cet accord », dont la Commission européenne a lancé le processus de ratification.
Cet accord, sur la table depuis des décennies mais signé fin 2024, doit permettre à l'UE d'exporter davantage de voitures, machines, vins... Mais il facilitera aussi l'entrée de bœuf, volaille, sucre, miel... via des droits de douane réduits.
GBR Banette établit un nouveau record de production en Holstein avec 184 909 kg de lait
« S'installer en couple en lait : notre projet de vie »
Broutards : la réouverture des marchés se fait sans effondrement, mais les lourds souffrent
Les 100 Prim’holstein qui ont produit le plus de lait en cumulé en 2025
Un poids lourd de l’automobile s’offre la concession Claas en Auvergne
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Y a-t-il vraiment un plafond de verre pour le prix de la viande bovine ?