« Nous voulons soutenir nos agriculteurs et c'est pourquoi la France ne signera pas un accord qui les condamnerait à terme », a déclaré la ministre dans le JDD, réaffirmant les « lignes rouges » de la France.
Celles-ci sont au nombre de trois : « une clause de sauvegarde agricole spécifique », des « mesures miroir » empêchant l'importation en Europe de produits agricoles moins-disants que les normes européennes sanitaires et environnementales et un renforcement des contrôles sanitaires.
A propos de la clause de sauvegarde, l'idée serait, selon la ministre, de « pouvoir enclencher un frein d'urgence si, par exemple, la filière est menacée par une chute massive de prix liée à un afflux des denrées importées ».
Elle a toutefois reconnu que de nombreux points étaient à éclaircir, assurant de sa « vigilance » : « Qui décide ? Qui vérifie ? En combien de temps ? Quels critères déclenchent le mécanisme ? Nous sommes en train de l'examiner en nous posant une seule question: ce dispositif est-il réellement efficace et protecteur pour nos agriculteurs ? ».
La France a les moyens de se faire entendre
Interrogée sur la possibilité pour la France de « bloquer » le processus, alors que le Brésil a évoqué une signature avec l'UE d'ici au 20 décembre, Mme Genevard a assuré que la France « a les moyens de se faire entendre » et souligné que d'autres Etats-membres partagent ses inquiétudes parmi lesquels la Pologne, l'Autriche, les Pays-Bas, l'Irlande et la Hongrie.
« Tant que ces garanties ne sont pas écrites, validée et acceptées par nos partenaires du Mercosur, la France restera sur sa position », a assuré Mme Genevard.
Macron « plutôt positif » sur la possibilité d'accepter l'accord
Jeudi, au Brésil, Emmanuel Macron s'était dit « plutôt positif » sur la possibilité d'accepter cet accord commercial décrié en France, tout en affirmant rester « vigilant », assurant quelques heures plus tard, lors d'une nouvelle étape de sa tournée sud-américaine, au Mexique, que « la France continue d'attendre des réponses claires ».
Ces propos, alors que la France a longtemps jugé l'accord inacceptable avant ces clauses, ont été dénoncés par une grande partie de la classe politique française et le monde agricole.
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