Àchaque génération, les jeunes, et c’est bien légitime, envisagent différemment leur métier et leur vie d’agriculteurs. Les contextes évoluent, les objectifs, les ambitions et les modèles aussi. Les crises laitières, la société des 35 heures, le changement climatique (palpable en particulier dans les régions de l’Est), l’image de l’élevage renvoyée par la société (agribashing), sont passés par là.
Dans un environnement plus complexe que celui des générations précédentes, celles et ceux qui s’installent aujourd’hui en lait sont de moins en moins nombreux. Mais ils sont toujours passionnés. Leurs attentes sont différentes : ils veulent vivre de leur métier sans en être esclave, en étant plus autonomes sur leurs exploitations et en produisant un lait qui a du sens. Des objectifs que devraient accentuer l’explosion des coûts des intrants et la difficulté en lait conventionnel à obtenir un prix rémunérateur, alors que les plus grands groupes laitiers envoient aux producteurs des signaux négatifs : Danone parie sur le lait végétal, Lactalis réduit la voilure, Sodiaal ferme des usines…
Après l’énorme restructuration qu’a connue l’agriculture ces dernières décennies, et alors que les fermes laitières peinent désormais à absorber les exploitations qui cessent leur activité, l’enjeu est de réintroduire des JA dans les fermes, qu’ils soient ou non fils ou filles d’agriculteurs. Les écouter et les accompagner est un challenge.
Un dossier réalisé par Anne Bréhier
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