Les records de température de 2019 ont fortement pénalisé le potentiel de production fourragère. Au regard du déficit de précipitations observé ce printemps, la campagne à venir s’annonce encore difficile dans de nombreux secteurs. Or, l’achat de fourrages et de concentrés pour compenser et maintenir la production est une option non seulement aléatoire mais aussi très coûteuse, comme le confirment des simulations réalisées par les chambres d’agriculture.
Sur le terrain, éleveurs et conseillers élaborent des pistes d’adaptation pour sécuriser les systèmes d’élevage avec des fourrages plus résistants et de bonnes valeurs, à l’image de prairies multi-espèces riches en légumineuses qui ont fait leurs preuves.
Une logique de diversification des ressources
Ces pratiques sont déjà mises en œuvre concrètement et s’inscrivent dans une logique de diversification. « Un système d’élevage qui mise sur une seule ressource est forcément moins résilient », rappelle Didier Deleau, ingénieur fourrage Arvalis en Lorraine, une région très touchée par les épisodes de sécheresse. Aussi, un groupe d’éleveurs meusiens s’est lancé dans la culture de la betterave fourragère qui leur assure une forte production d’UFL/ha. En Côte-d’Or, où le maïs est une culture sinistrée depuis deux ans, avec des rendements qui justifient parfois difficilement son coût d’implantation, d’autres se tournent vers la double culture : ensilage d’herbe suivi d’un sorgho monocoupe ensilé. Dans ce contexte, la sélection variétale propose aussi des solutions pour produire du fourrage à des périodes où l’eau n’est pas limitante.
Jérôme Pezon
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