Alors que la 17e saison de L'Amour est dans le pré a commencé sur M6, Laura Todd, installée à la ferme des P’tits Brillet dans le Maine-et-Loire et qui avait participé à l’émission en 2020, se lance dans une nouvelle aventure : la transformation fromagère avec vente directe.
Fille d'éleveurs, installée hors cadre familial
Rappelons le parcours d’installation de Laura Todd, candidate de la 15e saison de L'Amour est dans le pré.
Fille d’agriculteurs et titulaire d’un master en commerce international (NTCI), elle travaille d’abord dans une entreprise néo-zélandaise de compteurs à lait. Mais au contact des éleveurs, elle réalise que c’est ce métier qu’elle veut exercer. Alors elle reprend des études et obtient un BPREA avec une spécialisation "troupeaux laitiers".
Toutefois, elle ne peut pas prendre la suite de ses parents, qui ont cessé leur activité il y a quelque temps déjà. Le 1er janvier 2013, elle s’installe en hors cadre familial, donc, en Gaec avec Jean-Louis, Pascal et Noël, associés depuis 2006. Et, drôle de hasard, elle retrouve quelques-unes des anciennes vaches de l'exploitation familiale, que Jean-Louis avait rachetées lors de la cessation laitière !
Des vaches Prim'holstein en bio
La ferme des P’tits Brillet, à Saint-Michel-et-Chanveaux dans le Maine-et-Loire, compte une centaine de vaches laitières Prim’holstein sur 300 ha, répartis sur trois sites voisins. En 2015, elle est convertie à l’agriculture biologique et se diversifie dans la production de viande bovine et de plantes spécialisées, le tout en bio. Les cultures, elles, servent essentiellement à l’alimentation du troupeau. En 2018, Florian, le fils de Pascal, rejoint le Gaec de La Croix Brillet. Là est prise la décision de faire de la transformation fromagère, dans l’optique de mieux valoriser le lait produit à partir des fourrages et céréales de l’exploitation.
Transformer pour mieux valoriser le lait
Un projet mené avec Invitation à la ferme, un réseau d'une cinquantaine d'agriculteurs (géré par les producteurs), essentiellement du Grand Ouest, transformant leur lait en fromages, yaourts ou glaces et vendant leurs produits en direct ou en local. Tous doivent respecter un cahier des charges avec, notamment, plus de 70 % d’herbe dans la ration quotidienne des vaches, plus de 7 mois de pâturage, pas de robot de traite, le recours aux méthodes de prévention alternatives, l’organisation d’une traite ouverte le premier mercredi de chaque mois (d’où le nom de l’association, qui cherche à favoriser les échanges avec les consommateurs, pour expliquer le métier d'éleveur), l'utilisation d'ingrédients équitables (cacao, sucre...) et d'emballages 100 % français.
L’exploitation adhère en 2020. « Fabriquer et vendre du fromage, c'est un autre métier. Jamais on ne se serait lancé sans le réseau. Via des conseils techniques et économiques, il nous accompagne de la construction du bâtiment à la commercialisation, en passant par la conception des recettes… On est très bien suivi », explique l’éleveuse de 40 ans.
Deux ans sont nécessaires pour construire le local de 600 m2, qui a vu le jour en 2021. Il a aussi fallu se former et effectuer plusieurs essais de fabrication, laquelle a été lancée officiellement courant mai. Depuis juillet dernier, une gamme de cinq fromages au lait cru (un peu plus de 500/semaine) - Tomme de Loire, Tomme au Fenugrec, Plaisir de Loire, P’tit rond et Camembert - est commercialisée aux alentours de Laval, Angers, Cholet, Châteaubriant et Ancenis, sur les marchés, dans les épiceries, magasins bio et moyennes/grandes surfaces (Super U, Leclerc, Carrefour…) où la marque est présente (elle l’est dans 2 000 points de vente en France). Mais aussi à la ferme depuis fin juillet, tous les mercredis et vendredis de 16 h 30 à 19 h, et dans certaines cantines scolaires depuis la rentrée.
En termes de main-d’œuvre, les cinq associés sont épaulés par quatre salariés dédiés au nouvel atelier pour la production, l’emballage, la livraison et la vente, et deux apprentis qui aident au sein de l’élevage. Sur l’ensemble du territoire, Invitation à la ferme représente plus de 230 emplois (éleveurs et salariés). L’objectif du Gaec de La Croix Brillet : transformer 50 % de sa production de lait. Pour la jeune éleveuse, ce serait à la fois un plaisir et une fierté. Petite anecdote people pour finir : Laura prépare son mariage avec Benoît, rencontré pendant l'émission de M6.
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