« Message à certains industriels laitiers : nous ne commencerons aucune négociation commerciale avec vous tant que vous n'aurez pas conclu d'accord avec vos producteurs » de lait, a assuré Thierry Cotillard sur son compte LinkedIn.
La grande distribution va bientôt entrer dans la période lors de laquelle elle négocie les conditions de vente de la production de ses fournisseurs agro-industriels pour l'année suivante. Traditionnellement tendue, cette période s'achève en règle générale le 1er mars.
Dans un communiqué de l'enseigne, Intermarché indique ne pas vouloir débuter les négociations pour l'année 2025 tant que les industriels laitiers « n'auront pas trouvé un premier niveau d'accord avec leurs producteurs et fournisseurs », idéalement « d'ici le 15 décembre ».
« Discuter prix sans connaître la rémunération des producteurs : un non-sens »
Lors du dernier round de négociations commerciales, avancé par le gouvernement d'alors pour, espérait-il, faire baisser plus vite les prix dans les rayons des supermarchés, plusieurs éleveurs laitiers avaient accusé le N.1 français de l'agro-industrie, Lactalis, de leur acheter leur production à un prix trop bas.
Anciennement entreprise Besnier, le groupe avait détrôné en 2023 un autre mastodonte laitier, Danone, avec près de 30 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, réalisé via des marques bien connues comme Président, Lactel, Galbani, Bridel ou Société.
« Discuter du prix des produits avec les industriels alors même que les producteurs - ceux qui travaillent comme des acharnés 365 - n'auront aucune idée de leur rémunération... c'est un non-sens ! Un non-sens auquel nous avons décidé de mettre fin », a déclaré mardi Thierry Cotillard.
Une semaine plus tôt, l'enseigne avait annoncé vouloir « renforcer tout au long de l'année la promotion sur les fruits et légumes de saison produits en France », et cesser « l'approvisionnement national de ses magasins en fraises et cerises pour les fêtes de fin d'année », c'est-à-dire de décembre à janvier.
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