Si la pousse de l'herbe au niveau national s'avère dans la norme pour cette période de l'année par rapport à la pousse de référence, de fortes disparités sont à noter. Les régions Hauts-de-France et Grand Est affichent un déficit marqué, alors que celles du sud de la France sont plutôt en excédent.
Au 20 juin 2020, Agreste note qu'au niveau national, « la production cumulée de prairies permanentes reste proche de la norme (- 3 % par rapport à la pousse de référence à la même période). » Elle se base pour ce calcul sur son "Indicateur de rendement des prairies permanentes", qui est égal au rapport entre la pousse cumulée au 20 juin depuis le début de l’année et la pousse cumulée à la même date calculée sur la période de référence 1989-2018. « La part de pousse réalisée à cette date représente 64 % de la pousse annuelle contre 65 % pour celle de référence, à la même période », précise encore l'organisme.
Mais au niveau régional, les situations sont très contrastées à l'image de la météo de ces dernières semaines. Le nord et l'est de la France ont en effet été peu arrosés à l'inverse des régions du sud-ouest et du sud-est.
Aussi, la pousse de l'herbe dans les régions Hauts-de-France et Grand Est a été fortement impactée. L'indice Isop s'établit à 67 et 77, correspondant à un déficit important, en rouge sur la carte. En raison de prairies grillées, Luc Smessaert, agriculteur dans l'Oise, indique sur Twitter avoir déjà commencé à piocher dans ses stocks de foins.
38 ° La #France a chaud ce 25 juin 2020!
— Smessaert Luc (@smessaertluc) June 25, 2020
Début des #moissons #OISE avec déjà #feuderecolte
Les prairies sont grillées ! Le foin est déjà de service !@FNSEA @dguillaume26 @FDSEAOise @JeunesAgri60 pic.twitter.com/unsAL1Mztz
D'autres zones à l'intérieur des régions Pays de la Loire, Bourgogne-Franche Comté ou encore Auvergne-Rhône-Alpes sont aussi en situation de déficit important.
À l'inverse, les fortes précipitations du printemps et notamment de la première quinzaine de juin ont permis une production d'herbe excédentaire en Occitanie, Nouvelle-Aquitaine ou encore en Paca. Cette dernière région a même pratiquement déjà réalisé la totalité de sa production annuelle de référence.
« La pousse printanière, du 20 mars au 20 juin 2020, est inférieure de 8 points à celle de référence au niveau national. Les disparités régionales sont marquées puisque 39 % des régions fourragères ont une pousse inférieure à leur référence (< 90 %) alors que 24 % ont une pousse de printemps supérieure (> 110 %) », conclut Agreste.
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