L'affouragement en vert consiste à apporter l'herbe directement dans l'auge des vaches qui n'ont pas la possibilité de pâturer. Cette technique permet de valoriser des couverts riches mais quelques notions sont à prendre en compte pour que l'éleveur s'y retrouve économiquement parlant.
Bien que le pâturage reste le système alimentaire le plus économique, l’affouragement en vert peut être une alternative pour les éleveurs qui ne peuvent pas faire pâturer (lorsque les prairies sont trop éloignées pour être utilisées en pâturage) mais qui veulent quand même maintenir une part d’herbe importante dans la ration. Ce mode d’alimentation valorise alors une diversité de couverts riches en MAT.
Si l’herbe distribuée est appétente pour les animaux, elle donne à la ration une certaine régularité par la connaissance de la quantité et de la qualité d’herbe fraîche ingérée par les vaches. D’ailleurs, la réponse en lait semble être correcte dans les élevages qui pratiquent l’affouragement en vert.
Apporter l’herbe directement à l’auge
Autosysel, espace de l’Idele dédié aux éleveurs qui s’intéressent à l’autonomie alimentaire, a constitué une fiche sur la pratique de l’affouragement en vert. Selon les experts, l’éleveur pourrait autant valoriser des prairies que des couverts végétaux en périodes automnale et hivernale (à condition que la portance de la parcelle le permette) ou encore des légumineuses pures ou en association valorisées sur le printemps ou en période estivale.
Les recommandations sont les mêmes que pour le pâturage : récolter un fourrage jeune afin d’optimiser sa valeur énergétique et azotée, respecter des temps de repousses suffisants entre deux récoltes, débrayer et valoriser en enrubannage ou foin les parcelles les plus avancées en stade et ne pas faucher trop ras pour avoir des repousses rapides.
Concernant le matériel, Autosysel compare les avantages et inconvénients de l’ensileuse (type Taarup) combinée à une remorque distributrice avec ceux d’une faucheuse autochargeuse :
L’affouragement en vert demande du temps et de l’argent
Si cette pratique permet de réduire la part de fourrage conservé et conduit à une meilleure autonomie fourragère et protéique tout en limitant la part de concentré, elle reste coûteuse au regard de l’investissement matériel (de 12 000 € pour une faucheuse jusqu’à plus de 50 000 € pour une autochargeuse) et des coûts de carburant. Protecow, le collectif qui rassemble des éleveurs laitiers français et belges de la zone frontalière, rappelle que cette pratique n’est à envisager que si les prairies à faucher sont situées à moins de 3 km de l’exploitation. Selon leurs estimations, le coût serait d’environ 50 €/ha.
Outre le carburant, l’affouragement consomme aussi du temps et induit une astreinte de travail quotidienne qui peut se complexifier selon la météo et la disponibilité de l’éleveur lors des pics de travail. L’astreinte peut varier entre 1 à 2 h par jour avec bien souvent un apport en deux fois si les quantités d’herbe sont volumineuses. De plus, cela induit une présence plus importante des animaux dans le bâtiment, ce qui sous-entend plus de raclage et de paillage.
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