A Saulieu - Un concours de bovins reconnu

La 64e édition ne déroge pas à la règle : les meilleurs animaux sont présents. Les éleveurs, fiers de leurs bêtes et du travail accompli, savent que s’ils présentent un animal au concours ils auront une plus-value. Éleveurs, abatteurs, bouchers s’étaient donc donné rendez-vous samedi matin dans le hall Jean-Bertin. Quarante-sept éleveurs pour un peu moins de 200 bovins participent cette année.

Du haut de gamme

Jean-Michel Cap, le président du comice agricole de Saulieu se félicite : « On remercie les éleveurs qui se sont déplacés malgré le contexte difficile. On en a cinq ou six de plus que l’année passée. Cette participation en hausse valorise le concours, il est reconnu par la profession qui ne le boude pas. Cela signifie qu’il correspond à leurs attentes ». Et d’ajouter, « les animaux présentés sont toujours d’une qualité haute de gamme. On valorise les produits de nos éleveurs, qui sont contents de pouvoir discuter avec les consommateurs ».

Quatorze juges se sont appliqués pendant plusieurs heures à déterminer les meilleurs bovins. Ils sont des professionnels de l’élevage, de la viande. « Le stade d’engraissement, la finition et le rendement muscle » sont autant de critères pris en compte par le jury. Pour cette 64e édition, un nouveau président du jury a été désigné : Pascal Fournier, commerçant à Chanceaux. Pour sa première participation, il raconte : « C’est un concours de bonne qualité. Les éleveurs présentent des animaux de très haute qualité bouchère ». Pour lui, pas de doute, « on voit tout de suite la bonne bête de la moins bonne : ses courbes, sa rondeur, son volume, la finesse d’os ». Et les juges ne s’y trompent pas. « Il y a une certaine homogénéité dans les votes, on a tous les mêmes critères », souligne le président du jury.

À côté, un concours de chevaux de trait de l’Auxois, un autre avicole et un d’ovins animaient également le site. Une fois les concours terminés, les acheteurs étaient déjà en piste et cherchaient à négocier. Pour ce qui est des bovins, « de bonnes ventes mais pas exceptionnelles » pouvait-on entendre dans les allées de l’espace Jean-Bertin… 95 % des bêtes exposées étaient vendues l’an passé, qu’en sera-t-il cette année ?

Les acheteurs ont joué le jeu

Au moment de dresser le bilan de la 64e édition de la fête du Charolais de Saulieu , le comice agricole de la ville, par la voix de Jean-Michel Cap, son président, nage en plein bonheur. « C’est une année exceptionnelle tant en termes de fréquentation qu’en qualité de concours. Du côté des visiteurs, on en a eu davantage que l’an passé ».

Entre 4 000 et 5 000 visiteurs

En deux jours, plus de 1.800 repas ont été servis, sans oublier les 650 personnes qui se sont attablées autour du bœuf à la broche samedi soir. En moyenne, la manifestation attire entre 4.000 et 5.000 personnes. Du côté des ventes de bovins, « presque tout a été vendu. Entre 95 et 98 % des animaux ont été achetés », commente Jean-Michel Cap. « Les prix sont sur des cours exceptionnels car les acheteurs étaient bien motivés ; ils sont venus pour mettre le prix, ils ont joué le jeu. Donc les ventes se sont bien passées. »

Une bonne nouvelle pour le monde agricole qui rencontre des difficultés actuellement. Autre point satisfaisant pour les organisateurs : les éleveurs participants au concours de bovins qui se sont déplacés plus nombreux que l’an passé (ils étaient 47). Et Jean-Michel Cap de conclure : « C’est un beau millésime ».