Protéagineux. Ce traitement technologique s’ouvre désormais aux protéagineux et à la lysine.
Le traitement technologique Sweetan, mis au point par la recherche et le développement Néovia et proposé par Inzo, était jusqu’alors dédié aux tourteaux de soja et de colza. Il consiste à les mélanger avec un sucre réducteur et à les broyer, avant de les chauffer. L’objectif de ce process est d’améliorer leurs valeurs nutritionnelles.
Une féverole dopée en PDIE et PDIA
La demande des filières non OGM n’allant qu’en s’accroissant, Néovia a travaillé à adapter son process dit 3P aux protéagineux : la féverole et le pois de façon privilégiée. Pas le lupin en raison de sa moindre disponibilité (1).
Inzo est ainsi désormais en mesure de proposer à ses partenaires de la féverole (et du pois) Sweetan, bien moins dégradée dans le rumen et plus digestible dans l’intestin que de la simple féverole. Il annonce une réduction de la dégradabilité dans le rumen mesurée au bout d’une heure de 50 % (33 % contre 78 %), sans dégrader la digestibilité MAT iléale (90,6 % contre 90,1 %).
Cela se traduit selon Inzo par une augmentation de 15 % de la valeur PDIN pointée à 200 g/kg, une hausse de 85 % des PDIE à 183 g/kg et de 194 % des PDIA à 135 g/kg. Selon les valeurs Inra, la féverole ne titre que 163 en PDIN, 97 en PDIE et 45 en PDIA. Inzo a validé ces valeurs par un essai à la ferme. En substituant le correcteur azoté par de la féverole Sweetan, il dit avoir constaté une légère augmentation de la production de lait (32,9/32,7 kg/VL sur les 150 premiers jours de lactation) avec des taux proches (39,7/40,2 de TB, 33,8 de TP). Inzo note aussi des vaches un peu plus lourdes (519,70/512,30 kg), ruminant mieux que le témoin. Le process 3P est aussi utilisé pour enrichir les tourteaux en lysine digestible.
Pour ce faire, comme pour la féverole ou le pois, le tourteau de soja ou de colza est mélangé à de la lysine de base très soluble (la même que celle utilisée en alimentation porcine) qui, avec le procédé 3P, devient rumino-protégée.
Tourteaux et lysine rumino-protégée
Ce cocktail est particulièrement intéressant pour le tourteau colza, bien plus pauvre en lysine qu’un soja (9,65/17,5 g/kg sec). Fort de ce process, le Sweetan colza associé à cette lysine protégée rivalise en effet avec le tourteau de soja seul. Une bonne nouvelle pour les éleveurs s’engageant dans les filières non OGM. D’après les analyses d’Inzo, le premier titre 260 PDIE, 220 de PDIA et 18 g/kg sec de lysine. Alors que le tourteau de soja seul est à 255 de PDIE, 200 de PDIA et 17,5 de lysine.
Sans surprise, la formule Sweetan tourteau de soja + lysine protégée les surclasse à 450 de PDIE, 416 de PDIA et 29,2 de lysine.
(1) Inzo estime la ressource nationale à 140 000 ha de pois à 42 q/ha de moyenne, à 75 000 ha de féverole à 40 q/ha et le lupin à 3 000 ha à 25 q/ha.
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