Cette initiative inédite doit permettre de « rechercher une solution à l'amiable aux litiges commerciaux (...) plutôt que d'aller au contentieux », selon un protocole défini pour une année, rédigé avec le Médiateur des relations commerciales et agricoles des ministères de l'Agriculture et de l'Economie, a indiqué ce dernier, Francis Amand.
Dans le cadre de cet accord, a-t-il précisé, il est convenu que le médiateur du gouvernement « attend un retour des médiateurs internes et qu'il peut intervenir » en cas d'échec des premiers.
Au terme de la première année, « on verra comment la faire évoluer », a indiqué Francis Amand. « C'est une mesure exploratoire, il est important de ne pas échouer », a-t-il insisté. « Les médiateurs internes serviront de relais au médiateur institutionnel au sein de l'entreprise ».
Les médiateurs des trois groupes sont issus de ces entreprises et nommés par elles, mais indépendants des acheteurs : il s'agit de Yves Petitpas pour Groupement Système U, Christian Delesalle pour Auchan France et Tony Vedié pour Carrefour France, qui rendront tous trois compte à leur direction. Selon Francis Amand, c'est le patron de Système U, Serge Papin, qui est à l'origine de cette initiative, reprise par Auchan puis Carrefour. « J'appelle bien sûr les autres à se joindre », a-t-il lancé.
La médiation interne s'adressera principalement aux petites et moyennes entreprises et aux producteurs agricoles.
« Les grands groupes ont les moyens de conduire le rapport de force, ce n'est pas ce qui est demandé aux médiateurs internes », a justifié Jérôme Bédier, secrétaire général de Carrefour.
Les négociations commerciales, destinées à fixer les prix des produits alimentaires pour les prochains mois, doivent s'achever cette fin de semaine. Elles ont une nouvelle fois donné lieu, comme chaque année, à des protestations de la part des producteurs et des transformateurs qui accusent la grande distribution de tirer les prix vers le bas.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?