« Sur 2025, comptez-vous augmenter votre production laitière ? » C'était la question du sondage en ligne sur Web-agri début janvier. Avec pas moins de 628 votants, les avis divergent :
- 25 % des répondant comptent produire plus,
- 30 % comptent réduire, voire arrêter la production laitière (10 % disent diminuer contre 20 % qui arrêtent),
- 45 % souhaitent rester comme en 2024.
Départ à la retraite ou ras-le-bol ? Difficile de connaître la raison des cessations annoncées. Mais pour ceux qui poursuivent et visent plus de lait, ils se concentrent soit sur la production par vache (pour les deux tiers d'entre eux), soit sur un agrandissement du cheptel. Et vous, quelles sont vos perspectives pour 2025 ? Dites-nous en commentaires !
Agrandir le troupeau
Si la place et les fourrages ne sont pas limitants, augmenter la taille du troupeau est envisageable. Le prix du lait actuel peut y inciter. En revanche, il faudra bien avoir en tête le coût de cet agrandissement et le travail supplémentaire car qui dit plus de vaches ne dit pas forcément économie d'échelle...
Ce phénomène d'agrandissement sera-t-il la norme à l'avenir ? Sur les réseaux sociaux, certains évoquent des installations en lait en partant de zéro, voire même des conversions du troupeau allaitant vers le lait, favorisées par le prix du lait. Gil en témoignait récemment sur la page Facebook de Web-agri : « Sur ma commune, en zone à 90 % viande, la production de lait va augmenter... Les jeunes, s'il y a des perspectives de revenu annoncées par les techniciens de l'installation, ils sont prêts à adhérer. Rien que la recette tous les mois les attire, leur fait croire à un revenu regulier, même si recette ne veut pas dire revenu... »
Plus de lait par vache : à quel prix ?
Un article sur l'augmentation de productivité des vaches laitières a fait vivement réagir ces derniers jours... Et il y a de quoi au vu du titre : « En 2065, la moyenne des troupeaux laitiers sera à 22 000 kg ». Parmi les commentaires, on peut lire des « impossible » ou encore « c'est n'importe quoi ». Certains évoquent le bien-être animal, le modèle herbager qu'on défend en France, mais ce qui fait peur, c'est le prix : « Avec des vaches aussi productives, à quel prix sera payé le lait ? » On peut lire aussi : « On reviendra à un excès de production et le prix redescendra à 330 €/1000 l. »
On n'y est pas encore... Et avant d'évoquer de tels niveaux, on peut améliorer la production par vache, à condition que ces litres en plus soient rentables !
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