Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, le 17 janvier, l’association nationale des producteurs laitiers fermiers (ANPLF) s’émeut d’un projet de décret qui permettrait à « de très gros opérateurs » d’utiliser la mention d’étiquetage « fromage fermier » sur des fromages « achetés au stade non affiné dans des fermes puis affinés dans leurs locaux et vendus sous leur marque ou sous marque distributeur ».
Le terme « fermier » est aujourd’hui un gage de qualité pour les consommateurs, et l’arrivée de gros volumes étiquetés « fromage fermier » dans la grande distribution « entraînera une pression sur les prix inévitable au détriment des producteurs de fromages en blanc et aussi des producteurs fermiers restés indépendants », s’inquiète l’ANPLF.
Des clauses supplémentaires pour limiter les dérives
L’association propose donc d’ajouter plusieurs conditions à l’utilisation de l’étiquetage « fermier » : mention du nom et de l’adresse du producteur sur l’étiquette, l’élaboration de contrats écrits entre producteurs en blanc et affineurs, et éventuellement d’autres critères comme la fixation de limites de volumes échangés, de durée minimum d’affinage et aussi de distances entre producteurs et affineurs, avec des exceptions possibles pour les AOP et IGP.
Enfin, les producteurs laitiers fermiers demandent par ailleurs une dérogation à l’obligation de contractualiser entre transformateurs et distributeurs : « en tant que producteurs transformateurs, nous sommes concernés par cette loi alors que nous garantissons nous-mêmes notre prix du lait. La loi nous conduit à un formalisme très important qui alourdit la charge administrative des producteurs fermiers vendant en circuits courts, sans bénéfice particulier », rappelle ainsi l’ANPLF.
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