163 éleveurs du Massif central (dont 101 en bovins lait et 36 en bovins viande) ont répondu à une enquête* consacrée à leur ressenti face au changement climatique.
99 % d’entre eux déclarent avoir subi au moins un aléa climatique lors de la période 2014-2020. Les sécheresses estivales (pour 87 % des éleveurs) et les canicules (73 %) sont les deux aléas ayant le plus d’impact sur leurs systèmes devant les sécheresses de printemps (58 %) et d’automne (47 %).
Au niveau du système fourrager, deux répercussions principales ont été identifiées : pour 78 % des répondants, il s’agit d’une baisse de la production des prairies et pour 71 % une complémentation plus importante à la pâture.
Financièrement, les dépenses supplémentaires engendrées par ces aléas climatiques sont estimées à 14 000 euros par exploitation dont les deux tiers sont liés à des achats exceptionnels d’alimentation.
Les leviers d'adaptation
Pour faire face aux aléas, plusieurs leviers ont été mis en place par les éleveurs au niveau du système fourrager :
- 78 % ont diversifié les espèces et variétés dans les prairies
- 69 % ont introduit des légumineuses
- 62 % ont implanté des cultures dérobées
- 62 % ont rénové leurs prairies.
Au niveau du troupeau, 83 % des éleveurs déclarent avoir éliminer les animaux improductifs, 75 % ont adapté la conduite de leur pâturage (mise en place du pâturage tournant, pâturage de nuit, etc.) et 42 % ont installé un réseau d’abreuvement dans leurs pâtures.
Des changements de pratiques à moyen terme sont également envisagés par ces éleveurs : 49 % pensent notamment choisir des variétés fourragères plus adaptées à la chaleur et 43 % étudient la possibilité d’aménager différemment leurs bâtiments pour qu’ils soient adaptés aux périodes de forte chaleur.
En revanche, ils excluent certains changements de pratiques :
- pour 92 % des répondants, il n’est pas question par exemple de déléguer l’élevage des génisses à quelqu’un d’autre et 88 % n’envisagent pas non plus d’acheter le renouvellement à l’extérieur
- 82 % ne pensent pas changer de race
- 69 % n’envisagent pas d’investir dans un système d’irrigation.
*Enquêtes en ligne auprès des éleveurs des dispositifs Inosys Réseau d’élevage et Bioréférences Massif central dans le cadre des projets AP3C et LiveAdapt.
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