Si l’élevage est un sujet évoqué par le projet de loi Climat, examiné par les sénateurs à partir d’aujourd’hui, les questions mises en avant restent accessoires, estime la Confédération paysanne. En effet, le nombre d’animaux et la consommation carnée cachent « le cœur du problème : le modèle agricole et d’élevage fondé sur l’industrialisation », estime le syndicat dans un communiqué diffusé le 22 juin.
??Élevage et climat : une responsabilité politique avant d’être paysanne ! #Climat #Senat
— Conf' Paysanne (@ConfPaysanne) June 22, 2021
? Le communiqué de presse de la @ConfPaysanne alors que l'examen du volet agricole du pjl #climat débute ce soir au @Senat. https://t.co/e9KoGq1PLD pic.twitter.com/QLrYfWppS2
« C’est bien le recours massif aux outils d'intensification, tels que les engrais chimiques qui rompent le cycle naturel de l'azote, les pesticides et l'importation de soja issu de la déforestation, qui sont à l'origine d'impacts considérables sur le climat et font perdre à l'élevage son lien au sol. Tout le contraire, de l'élevage paysan », rappelle ainsi la Conf’.
Pour le syndicat, il reste indispensable de s’attaquer aux causes via une maitrise des volumes et une régulation des marchés, et de mettre fin à « une logique de production industrielle à bas coût pour exporter ». Le projet de loi actuel met de côté cette ambition, et « le gouvernement choisit le renoncement et préfère faire reposer toute la responsabilité sur les agriculteurs », déplore la Confédération paysanne.